Être patron de presse n’est pas toujours de tout repos.
Si Rodolphe Saadé connaît bien des difficultés avec La Provence, son compère Xavier Niel n’est pas à la fête avec Nice-Matin. Et ses équipes non plus.
Rachat avec pertes en 2019
Quand Niel rachète le titre, les pertes sont proches de 4M€. Elles se réduiront un peu en 2020 et 2021, les comptes seront quasi proches de l’équilibre en 2022 avant de replonger très sévèrement en 2023. En cause : la baisse de la diffusion de Nice-Matin et Var-Matin tombée à moins de 70.000 exemplaires malgré une petite progression du numérique.
L’été 2023 fut propice à un début de négociation avec les syndicats avec un plan social qui ne disait pas son nom, suivi de nombreux départs.
Voir aussi : La Provence à Rodolphe Saadé : des sous, des sous !
Grèves et mauvaise humeur
L’année 2025 n’a pas vu d’apaisement. Le projet d’imprimerie commune entre Nice-Matin et La Provence semble s’éloigner et les équipes techniques ont fait grève le 13 mars, empêchant la parution des quotidiens du groupe. Rebelote le 21 mars avec la rédaction qui voit sa charge de travail augmenter avec le départ d’une bonne trentaine de journalistes non remplacés. La diffusion est en baisse comme le moral. Sans que personne ne s’interroge sur le contenu d’un quotidien dont le ton libéral libertaire ne correspond plus nécessairement à l’évolution du lectorat des Alpes-Maritimes et du Var, nettement plus conservateur.
Claude Lenormand