La police turque a procédé ce dimanche à de multiples interpellations aux quatre coins du pays, dont une majorité de journalistes et patrons de presse hostiles au régime.
Parmi les personnes arrêtées, accusées de « former un gang pour attenter à la souveraineté de l’État », figure Ekrem Dumanli, rédacteur en chef de Zaman, l’un des principaux quotidiens du pays. Le président de la chaîne de télévision Samanyolu a lui aussi été interpellé.
Tous sont suspectés d’être liés au prédicateur islamiste Fethullah Gülen, le grand rival d’Erdogan aujourd’hui exilé aux États-Unis mais qui reste très suivi en Turquie. C’est pour se prémunir de cette influence croissante que le président turc a organisé cette vague d’arrestation. En tout, 24 personnes ont été interpellées dimanche dernier.
L’Union Européenne n’a pas manqué de réagir dans la journée en déclarant que ces procédés étaient contraires aux « valeurs européennes » et à la « liberté de la presse ». Bruxelles met ainsi la pression en jouant sur le fait fait que la Turquie aspire à rejoindre l’UE depuis maintenant bientôt 10 ans.
Mais dès lundi le président Erdogan a répondu fermement aux critiques en parlant de mesures de « sécurité nationale » et en invitant les Européens à « se mêler de leurs affaires ».
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At least 25 journalists, police officers detained in Turkey raid. http://t.co/MOgn2bnkl4 pic.twitter.com/OVmXeS6reE
— Mashable (@mashable) 14 Décembre 2014
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— Paul Harris (@pathrs) 14 Décembre 2014
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— Claude Chollet (@ClaudeChollet) 17 Décembre 2014