Au moment où L’Express change de mains après de lourdes pertes et risque de passer au tout numérique comme Libération, comment s’en tirent les médias qui gagnent de l’argent ? Comme TF1 et La Tribune, ils font autre chose que des médias. Le groupe Le Figaro suit cette voie.
600M€ en 2018
Un chiffre d’affaires en hausse de 9% après l’intégration du voyagiste Marco Vasco et un résultat (identique à celui de l’année précédente) de 34M, Marc Feuillé DG du groupe Le Figaro pouvait montrer sa satisfaction dans les colonnes de son journal le 21 février 2019.
Si la diffusion se maintient un peu au-dessus de 300000 exemplaires par jour, les abonnés numériques franchissent symboliquement le chiffre des 100000, en croissance de 30%. Les podcasts audio, les vidéos (600 millions de vues sur le site du journal), renforcent la visibilité du quotidien comme celle du pôle magazine.
Surtout beaucoup de diversification
Le groupe organise des croisières, des salons (Rencontres de l’orientation), des voyages (Marco Vasco, Maisons du voyage), gère un ensemble digital médias (CCM Benchmark), possède un réseau social (Viadeo en cours de transformation sur le modèle de Glassdoor, évaluation des entreprises). Toutes ces activités représentent 40% de l’activité. Et quelle proportion des profits ? Marc Feuillée ne le dit pas mais il est probable qu’une approximation autour de 70/80% ne serait pas loin du compte. Moralité : pour conserver et faire progresser un média il faut aussi savoir faire autre chose. Et aussi récupérer les subventions, de l’ordre de 6M€ en 2017.