Depuis quelques semaines, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) croule sous les demandes des opérateurs et des chaînes pour accorder de nouvelles fréquences TNT.
Car la lutte est acharnée. Tout d’abord, une lutte s’opère avec les grandes chaînes qui veulent voir passer leurs petites protégées en gratuit. Ainsi, TF1 a d’ores et déjà effectué sa demande pour le passage de LCI en gratuit, ce que conteste formellement BFMTV. M6 a fait la même démarche pour Paris Première et sa chaîne de téléachat quand Canal +, qui possède déjà I‑Télé, aimerait voir également Planète sur la TNT.
Ensuite, les grands groupes comme NextRadioTV et NRJ Group sont également dans la course. Le groupe d’Alain Weill, qui détient BFMTV, veut promouvoir sa chaîne BFM Business, en plus de s’opposer au passage de LCI en gratuit. De son côté, le groupe NRJ vient de fermer sa chaîne NRJ Paris sur la TNT francilienne, et a demandé au CSA de la remplacer par NRJ Hits, ce que le Conseil ne peut accepter.
Enfin, France Télévisions est également dans la partie. Sauf que, groupe public oblige, celui-ci bénéficie d’un droit de passage prioritaire pour ses chaînes. Ainsi, la ministre de la Culture a d’ores et déjà fait savoir que l’État avait demandé une fréquence sur la TNT d’Île-de-France pour sa chaîne d’information internationale France 24.
Pour le passage des chaînes payantes en gratuit, le procédé et simple pour le CSA – bien qu’il sera difficile de n’en choisir qu’une parmi les différentes candidates. Mais pour ce qui est des nouvelles chaînes, celui-ci doit d’abord réaliser une étude d’impact économique et décider si la chaîne sera viable ou non.
Bref, « les fréquences de la TNT font l’objet d’une véritable foire d’empoigne et il n’y aura pas de quoi satisfaire l’appétit de chacun », écrivent Les Échos.