Le New York Times met une majuscule à Black (mais pas à White), les statues de l’histoire européenne sont déboulonnées, une députée gabono-française fait figure de martyr. N’en jetez plus ? Le cinéma ne sera pas en reste puisque l’Oscar du meilleur film ne pourra être accordé en 2024 que sur critères de « minorités » autrement dit de chasse aux blancs. Petite visite guidée.
L’AMPAS n’aime plus les blancs
L’AMPAS n’est pas une nouvelle marque de lessive, c’est l’Academy of Motion Picture Arts and Science qui gère la cérémonie dite des Oscars. Si vous voulez être éligible à la récompense du meilleur film, en théorie à partir de 2024, mais sans doute bien plus tôt, vous devrez répondre à certains critères, leucodermes accrochez-vous :
Pour l’équipe de réalisation du film : au moins deux postes de direction ou de chefs de service, au moins 30% de l’équipe globale, au moins six postes réservés à des membres d’un groupe racial ou ethnique sous-représenté.
Pour le film lui-même : l’intrigue principale, le rôle principal ou un rôle secondaire, 30% des rôles secondaires, réservés à des personnes provenant d’un groupe racial ou ethnique sous-représenté, les femmes, les personnes s’identifiant comme LGBTQ + ou les personnes handicapées.
Panachage de critères autorisé
Bon prince, l’Académie peut admettre que la totalité de ces quotas ne puisse être toujours atteinte et admet une sorte de panachage. Prenons un exemple ou deux ; un film sur les Vikings (intrigue principale classée leucoderme), avec un acteur blanc dans le rôle principal pourrait concourir si son second est LGBTQ+, si sa femme viking est éthiopienne et si au moins 30% des figurants vikings sont africains. Mais il serait difficile de lui attribuer le premier prix.
On doit pouvoir faire bien mieux avec un film sur Marie-Antoinette avec Danièle Obono dans le rôle de la reine, Djamel Debbouze dans celui de Louis XVI, Roschdy Zem pourrait incarner Saint-Just, le narrateur serait le Duc de Saint-Simon (nous sommes dans la fiction) quant à lui avantageusement représenté par un transexuel centrafricain, réfugié récemment naturalisé. Il faudrait hélas laisser au moins un rôle secondaire à un européen, Gérard Depardieu serait parfait en Danton. On peut envisager la récompense suprême.