Selon Le Canard enchaîné, le chef de l’État aurait multiplié les pressions auprès de Bercy pour « passer l’éponge sur la dette fiscale » du journal en ligne. Durant cinq ans, Mediapart s’est en effet appliqué un taux de TVA à 2,1% au lieu de celui, légal, de 19,6%. Le pure player doit ainsi près de 3 millions d’euros au fisc, plus 200 000 euros de frais de retard et 1 million d’euros pour « mauvaise foi », soit la coquette somme de 4,2 millions d’euros.
Et si l’Assemblée nationale a voté, en février dernier, une loi pour l’égalité fiscale entre la presse papier et la presse en ligne, cette loi, entrée en vigueur le 1er février 2014, n’est évidemment pas rétroactive et ne concerne donc pas la période 2008–2013 durant laquelle Mediapart était de l’autre côté de la ligne jaune.
En juillet, le site a reçu une notification de redressement fiscal de 4,2 millions d’euros, que François Hollande aurait tout fait pour tuer dans l’œuf. Sans succès. Mais pourquoi le chef de l’État agit-il ainsi envers un site qui n’a de cesse de sortir des « affaires » sur ses ministres ?
La réponse est simple pour le Canard : Edwy Plenel n’est autre qu’un ami de François Hollande, avec qui il a d’ailleurs déjà écrit un livre… L’amitié plus forte que la créance ? Avec l’argent du contribuable, c’est sans doute plus facile.