« Le jour où je vais expliquer ce qui s’est passé, tout le monde va se sentir complètement con. »
Ainsi s’était exprimé Dominique Rizet, journaliste police-justice de BFMTV, après la polémique qui avait suivi son erreur commise en direct lors de la prise d’otage de l’Hyper Casher.
Un an après les faits, il fait son mea culpa et revient sur cet épisode qui, finalement, n’aura délivré aucun secret susceptible de faire passer qui que ce soit pour un con… En janvier dernier, en pleine prise d’otage de l’Hyper Casher de la porte de Vincennes, le journaliste avait dévoilé en direct la position des otages dans la chambre froide de l’établissement.
Une révélation qui aurait pu mettre sérieusement en danger la vie de ces derniers, alors que Coulibaly était justement à l’écoute des médias d’information en continu. Face à la polémique, il s’était défendu en arguant qu’il avait reçu l’autorisation de divulguer cette information, affirmation démentie par le RAID. « C’est une information que j’avais. Au moment où je le dis, j’ai une garantie. Quelqu’un me dit ça ne risque rien, c’est secure », avait-il déclaré.
Sur le plateau de l’émission « Le Tube » sur Canal+, celui-ci explique désormais que « cette faute (le) hante ». Quelques mois après les faits, il s’était déjà excusé pour cette erreur. Aujourd’hui, il revient sur les événements avec regret : « J’ai fait 60 heures d’antenne en 72 heures, mais c’est parce que j’ai bien voulu le faire, parce que les infos je les avais. J’en avais même dix fois plus. J’avais tout en temps réel. Je m’en veux parce que la page d’écriture était belle, et juste arrivé à la fin, j’ai fait une grosse tache. Donc je peux refermer le cahier. »
Dernièrement, un accord a été trouvé entre les otages, qui avaient porté plainte, et BFMTV. De plus, la chaîne a versé 60 000 euros au Fonds social juif unifié en guise d’excuses… Pour Dominique Rizet, « c’est une respiration, une libération ».