Dans la famille Tapie il ne s’agit pas de Bernard, décédé en octobre 2021 après une riche carrière, diversement appréciée. Il s’agit du fils Stéphane Tapie passé de La Provence à la holding de Xavier Niel.
La Provence, ça a payé
La Provence fut l’objet d’une âpre bataille pour régner sur le vieux port entre Xavier Niel que l’on ne présente plus et l’armateur Rodolphe Saadé de CMA-CGM assis sur un tas d’or, avec un bénéfice de plus de 23 milliards d’euros en 2022. Or contre argent, c’est l’or qui a gagné et Saadé a pris le contrôle de La Provence.
Stéphane Tapie, membre du conseil d’administration du quotidien s’est toujours rangé dans la bataille du côté de Niel. Et pour de bonnes raisons. Il était « conseil en développement web et multimédia » du journal à hauteur de 20.000 € (source Lettre A) par mois depuis 2016. Le contrat s’est arrêté brusquement en juillet 2022, sous la pression du mandataire judiciaire du groupe Bernard Tapie qui soupçonnait un emploi fictif ou semi-fictif. Nous ne connaissons pas le début du contrat de l’ami Stéphane, mettons-le mi 2016, six ans à 20K€ par mois ça fait autour de 1,4M€, un montant sympathique, plus élevé que celui que nous estimions en septembre 2022 (voir infra).
Voir aussi : Stéphane Tapie quitte La Provence
Stéphane soupçonné, Stéphane chassé, Stéphane recasé
À 53 ans ce n’est pas facile de retrouver un boulot, et pointer à l’ANPE c’est humiliant. Mais Xavier Niel n’oublie pas ses amis et vient d’engager Stéphane dans sa holding NJJ pour conseiller sur sa stratégie numérique le patron de France-Antilles, le quotidien local racheté par Niel en 2020. Si les conditions sont les mêmes qu’auparavant, Stéphane Tapie devrait pouvoir prendre sa retraite avant 60 ans, on ne le devrait pas le voir défiler avec les grévistes des manifestations autour de la retraite du 7 mars prochain.