La liberté d’expression et d’opinion, ça ne fonctionne (souvent) que dans un sens.
Interrogée dans le journal d’Élise Lucet sur France 2, Nathalie Saint-Cricq a désigné la nouvelle cible prioritaire de la République en danger : « ceux qui ne sont pas Charlie. » « Il ne faut pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui “ne sont pas Charlie” qu’il faut repérer », a expliqué la responsable du service politique de la chaîne.
De prime abord, on pourrait penser qu’il s’agit là des personnes soutenant l’acte des terroristes. Que nenni ! Pour Nathalie Saint-Cricq que les événements ont rendu légèrement stalinienne, il ne s’agit ni plus ni moins que de « ceux qui, dans certains établissements scolaires, ont refusé la minute de silence, ceux qui balancent sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur ». Rien que ça !
« Et bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer à la communauté nationale, et là l’école et les politiques ont une lourde responsabilité », a‑t-elle poursuivi, à deux doigts de prôner la réouverture des goulags en direct sur le service public.
Les hommes politiques désireux de laisser s’installer une dérive sécuritaire peuvent dormir tranquilles : certains journalistes sont là pour faire le travail à leur place.
http://t.co/6bY1OPsEdK « Il faut repérer et traiter ceux qui ne sont pas #Charlie » selon Nathalie Saint Cricq… pic.twitter.com/qh9DVVQRe7
— Claude Chollet (@ClaudeChollet) 16 Janvier 2015