Donald Trump a été investi, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il agit vite et ne fait pas dans la demi-mesure. Certains médias trouvent dans ses décisions une source inépuisable d’articles à charge.
Donald Trump, instable, colérique et incapable
Si vous votez Trump, vous aurez le chaos. C’est en substance ce qu’affirmaient les détracteurs du nouveau président américain. Comme les premiers jours de Donald Trump à la Maison-Blanche ne sont pas de tout repos, les médias confirment leur analyse.
Ainsi, L’Express titre sur une « folle première semaine de retour au pouvoir » et explique que Donald Trump « [bouleverse] la politique migratoire, environnementale et extérieure de la plus grande puissance mondiale. » Selon l’article, « une pluie de décrets s’est abattue sur les États-Unis », « sans compter toutes les déclarations excessives dont [Donald Trump] est coutumier. » De manière générale, les médias s’ingénient à dépeindre un homme colérique, imprévisible, bref, inadapté à sa charge. Le Parisien affirme ainsi que le refus de la Colombie de laisser atterrir des avions occupés par des migrants expulsés a déclenché sa « fureur ». Or, qu’y a‑t-il de plus dangereux qu’un dirigeant colérique et imprévisible ? Un dirigeant colérique et imprévisible à la tête des États-Unis.
L’Express s’alarme ainsi que Donald Trump soit « sûr de sa force de frappe » et rappelle son « éternelle stratégie du rapport de force ». Dans ces conditions, sa « menace agitée », est à prendre au sérieux, et à craindre. L’article explique que Donald Trump, dans l’affaire de la Colombie sur laquelle nous reviendrons, « n’a pas hésité à agir de manière brutale ».
Donald Trump = Hitler, les médias maintiennent
Parmi les décrets signés par Donald Trump, il en est un certain nombre que les médias français n’approuvent pas. L’Express pointe ainsi « une politique plus hostile que jamais à l’encontre des populations immigrées ». Il explique ensuite que « les vols de milliers de réfugiés ayant obtenu l’asile aux États-Unis pour fuir la guerre et la persécution ont été suspendus. Parmi eux, 1 600 afghans qui avaient aidé l’effort de guerre aux États-Unis. » De quoi laisser le lecteur imaginer des centaines de familles aux portes des aéroports dans des pays réduits à des ruines fumantes.
L’Express semble même prendre la défense des criminels en expliquant que « les premiers vols militaires d’expulsion de la présidence Trump, transportant des centaines de migrants sans papier et “criminels”, ont atterri au Guatemala et au Mexique. » Les guillemets sont-ils une remise en cause de la justice américaine ?
Concernant la politique migratoire de Donald Trump, l’affaire de la Colombie a également donné du grain à moudre aux médias. Ainsi, les États-Unis ont renvoyé des Colombiens expulsés du territoire étasunien par avions militaires. Or, le président colombien a estimé qu’ils auraient dû bénéficier de conditions plus dignes. Un argument que les médias ont repris, France info écrivant par exemple que « le président colombien a exigé des États-Unis qu’ils traitent avec “dignité” les migrants expulsés. » En effet, comment souhaiter à quiconque d’être traité dans des conditions indignes ?
Voir aussi : Infographie, le groupe L’Express
Donald Trump, l’anti-IVG le plus célèbre au monde
Sur le plan sanitaire, Donald Trump fait également trembler les médias. Slate affirme ainsi que « Avec la “règle du bâillon mondial”, Trump va entraver l’accès à l’avortement dans le monde entier ». Cette règle de 1984, mise en place sous Reagan, implique que toute organisation financée par des fonds américains pour la santé mondiale ne peut pratiquer des avortements, fournir des conseils ou informer sur le sujet. Cette règle concerne notamment certaines antennes de la Fédération internationale des plannings familiaux (IPPF) en Afrique subsaharienne, Afrique du Sud, Amérique latine et Caraïbes. Slate précise que cette règle a « des conséquences mortelles », pour les femmes.
Le président américain s’est par ailleurs retiré de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont les États-Unis étaient le financeur principal, ce qui selon L’Express « met en péril le travail humanitaire et fragilise la lutte contre les épidémies et maladies infectieuses. »
Comment Donald Trump fait la chasse aux transgenres
Donald Trump estime que les États-Unis sont face à de nombreux dangers. Il ne chôme donc pas pour les combattre. En plus de l’immigration et de la politique pro-avortement, il s’attaque à ce qu’il appelle l’idéologie transgenre. L’Express, décidément prolixe sur le sujet, explique ainsi qu’il « veut remodeler l’armée américaine » en en excluant les personnes transgenres. L’article parle d’une « politique transphobe » et liste d’autres mesures prises par Donald Trump sur le même thème. Il précise également que l’armée compte environ 15 000 transgenres sur deux millions de militaires. L’Express ne précise pas à quel pourcentage cela correspond, mais plus loin dans l’article, il aborde les militaires qui avaient refusé de se faire vacciner contre le Covid-19, et devraient être prochainement réintégrés. On apprend que « Bloomberg précise qu’environ 8 000 soldats, soit moins de 1 % de l’armée, avaient été renvoyés ».Un poids deux mesures, L’Express n’avait pas protesté contre le renvoi ce renvoi.
Quel que soit le sujet, Donald Trump a tort et les médias se font un plaisir d’expliquer pourquoi à longueur de lignes. Il devient difficile pour les Français d’imaginer que les États-Unis ne soient pas devenus un enfer sur Terre.
Voir aussi : Les médias de grand chemin et la chasse au Trump