C’est face au constat de l’extrême uniformité idéologique des diverses formations au journalisme offertes par les écoles « reconnues par la profession », toutes largement imprégnées de « progressisme » sociétal et de gauchisme mondialisto-libertaire (voir nos divers « portraits » d’écoles), qu’a été lancé, en 2018, l’Institut Libre de Journalisme (ILDJ), dispensant, sur 10 week-ends « intensifs », une formation aux diverses techniques du journalisme (presse écrite, web, radio, vidéo). L’ILDJ s’adresse à des étudiants âgés de 18 à 30 ans répartis en promotion de 25 élèves encadrés par une vingtaine de journalistes professionnels afin d’assurer un suivi d’apprentissage véritablement « personnalisé ». La direction pédagogique du cursus est assurée par les journalistes Jean-Baptiste Giraud et Louis Daufresne. En 2024, l’ILDJ a également mis en place un organisme de formation à destination des professionnels et une Agence ILDJ où les étudiants proposent leurs services pour la réalisation de piges (articles, vidéos, podcasts, gestion des réseaux sociaux, etc.).
Première diffusion le 10 juin 2024
L’OJIM prend ses quartiers d’été : du dimanche 28 juillet au dimanche 25 août nous republions les articles les plus significatifs du premier semestre.
Un enseignement personnalisé
En 2018 naissait l’Institut Libre de Journalisme (ILDJ, institutlibredejournalisme.fr), dispensant, sur 10 week-ends « intensifs », une formation aux diverses techniques du journalisme (presse écrite, web, radio, vidéo). L’ILDJ s’adresse à des étudiants âgés de 18 à 30 ans répartis en promotion de 25 élèves encadrés par une vingtaine de journalistes professionnels afin d’assurer un suivi d’apprentissage véritablement « personnalisé ». La direction pédagogique du cursus est assurée par les journalistes Jean-Baptiste Giraud et Louis Daufresne. En 2024, l’ILDJ a également mis en place un organisme de formation à destination des professionnels et une Agence ILDJ où les étudiants proposent leurs services pour la réalisation de piges (articles, vidéos, podcasts, gestion des réseaux sociaux, etc.).
Former des esprits critiques
Réagissant au conformisme ambiant et à la défiance croissante du public envers les « grands » médias, l’ILDJ dispense des enseignements de culture générale et de décryptage de l’actualité qui visent à développer chez les étudiants un esprit critique et un souci de recherche de la vérité des faits, afin « d’œuvrer au pluralisme en formant des jeunes capables de sortir des sentiers battus pour porter une voix différente dans les médias ». L’Institut souhaite ainsi offrir un accès aux métiers de journalisme à une jeunesse qui en était jusque-là exclue par le totalitarisme idéologique régnant dans la plupart des écoles « officielles » et condamnant les esprits rétifs à la doxa dominante au silence ou à la « placardisation » professionnelle. S’appuyant sur un important réseau de journalistes et sur l’accroissement conséquent du nombre de médias à tendance « conservatrice » (Cnews, Valeurs Actuelles, Europe 1, le JDD, Sud Radio…), l’Institut veut démontrer qu’il est aujourd’hui possible de réussir dans le monde des « médias » sans se soumettre servilement au politiquement correct et à la bien-pensance de la gauche « morale ». Ainsi, on peut retrouver des anciens élèves de l’ILDJ à des postes tels que rédactrice en chef du site web du Livre noir, commentateur à Infosport+, chef d’édition au Figaro Live, rédacteur à la Manche Libre ou encore responsable éditorial de VA+…
« Avant, il n’y avait pas d’opposition aux médias mainstream. Mais aujourd’hui, grâce à quelques milliardaires et particulièrement un, qui a acheté beaucoup de médias, on a totalement changé le débat public en France. En gros, nous avons un Fox News en France et ça change complètement le spectre du débat », expliquait ainsi Alexandre Pesey lors d’une conférence en ligne de la Common Sense Society.
Ne percevant aucune aide publique, l’Institut est notamment financé par la Fondation Notre-Dame et des levées de fonds de la Nuit du Bien commun.
Par ailleurs, la formation est payante, 1 250 euros de frais de scolarité payables en plusieurs fois réparties sur l’année afin que l’Institut soit accessible au plus grand nombre, sachant par ailleurs que des systèmes de bourses ou d’aides pour le transport et le logement sont également proposés aux étudiants ne vivant pas à Paris ou en Île-de-France.
À droite, sans complexe mais sans sectarisme
Si la plupart des intervenants de l’ILDJ issus du monde médiatique officient dans des titres et supports classés comme « conservateurs » (Geoffroy Lejeune, Christine Kelly, Laurent Dandrieu, Elisabeth Levy, Eugénie Bastié, Mathieu Bock-Coté…), on notera aussi la présence de personnalités issues d’un tout autre horizon idéologique comme Éric Brunet (LCI), Nicolas Doze (BFM), Christophe Barbier (L’Express) ou Daniel Riolo (RMC).
« Il ne s’agit pas de créer un entre-soi inversé par rapport à celui régnant dans les écoles dites « officielles ». Ce que nous défendons, c’est la notion de pluralisme, et nous ne voulons pas que nos étudiants soit enfermés dans une vision du monde univoque et simpliste, nous souhaitons au contraire aiguiser leur capacité d’analyse et leur esprit critique, y compris vis à vis de leurs propres engagements et de leurs inclinations politiques… » explique l’un des cadres de l’Institut.
Mission semble-t-il réussie, du moins si l’on en croit Nicolas, étudiant en 2020, qui évoque son parcours : « J’ai commencé mes études à l’Institut supérieur du journalisme Toulouse (ISJT) mais j’ai rapidement étouffé au sein de cette école, entre « semi-racailles » voulant devenir journalistes sportifs par passion pour le foot « black-beur », féministes militantes et intervenants aussi conformistes que soporifiques… Je suis donc « monté » à Paris et j’ai pu bénéficier de la formation de l’ILDJ… Là, j’ai pu reprendre les bases du métier et développer mon réseau, dans une ambiance plus conforme à mes valeurs et à mes aspirations, même si les enseignants nous ont toujours mis en garde contre l’excès de parti-pris et le risque de confondre journalisme et militantisme… Si un journaliste ne pourra jamais être totalement “neutre”, il se doit de rester toujours “honnête”. »
Si, actuellement, l’IDLJ n’a pas encore atteint l’influence ni la renommée des « grandes » écoles de journalisme qui fournissent la masse des petits soldats de l’information corsetée et formatée, son existence et son développement représentent néanmoins une brèche non négligeable dans l’hégémonie de la gauche libérale-libertaire sur la formation des futurs informateurs du grand public. Une nouveauté qui devrait être saluée unanimement par l’ensemble de la « profession » puisque celle-ci n’a de cesse que de vanter les puissant charmes et les grands mérites de la « diversité » et de la « pluralité ». Dont acte…
Voir aussi : ESJ Lille, la pire école de journalisme