Alors que le gouvernement entend légiférer sur les « fake news » et nous apprendre où est la vérité, alors que Facebook, Twitter et YouTube font le ménage par le vide, un autre danger pour la liberté d’expression est l’intimidation par les actions en justice. En voici quelques exemples.
Fake news : vers une judiciarisation de l’information en France
La « confiance dans l’information » a bon dos. Sous prétexte de protéger le bon peuple de mauvaises influences, les autorités publiques comme privées veulent mettre à la liberté d’expression un bandeau sur les yeux et un bâillon sur la bouche. Pour son bien comme il se doit.
Google annonce un renforcement de la censure sur YouTube
Les vidéos sont le média le plus apprécié des moins de 35 ans et constituent le cœur de cible aussi bien de YouTube (propriété de Google) qui les héberge que de Facebook qui rémunère les médias pour en produire et les diffuser via sa plate-forme. Pendant longtemps le principe de la neutralité du net a été respecté : les propriétaires des tuyaux s’interdisaient d’interagir avec les contenus. Ce n’est plus le cas en 2018.
Nicolas Madelaine (Les Échos) : Tout ce que les éditeurs perdent, Facebook et Google le gagnent
L’Observatoire du journalisme enquête régulièrement sur l’emprise de Facebook et Google sur les grands médias classiques. Alors que c’est Google qui a financé le quasi défunt Decodex du quotidien Le Monde, Facebook de son côté s’est lancé en France dans la création d’un véritable Index avec le soutien de huit grands médias privés comme publics.
Allemagne : les journalistes disent non à la loi liberticide NetzDG
La loi liberticide dite NetzDG a été adoptée en Allemagne le 5 avril 2017 et mise en application le 1er janvier 2018. Cette loi prévoit de très fortes sanctions financières contre les réseaux sociaux qui ne pratiqueraient pas une stricte politique de censure.
Vœux de l’Observatoire du journalisme et craintes pour 2018
Les menaces qui s’annonçaient au début de 2017 se sont affirmées peu à peu tout au long de l’année. Les réseaux sociaux constituaient encore un contre pouvoir à la presse dominante généralement aux mains de pouvoirs financiers qui l’utilisent pour servir au mieux ses intérêts.
Sur YouTube, le village gaulois résiste encore !
Il n’aura échappé à aucun observateur que depuis plusieurs mois Twitter et Facebook « font le ménage », éradiquant des profils au nom de la « démocratie ». C’est sans doute pourquoi ce sont des profils considérés comme étant de droite et appartenant à la prétendue « fachosphère ». Un dernier village gaulois résiste-t-il encore sur YouTube ?
Le Monde et Facebook : même combat pour la censure sur la toile
Nous avions plusieurs fois évoqué la nouvelle politique de Facebook devant les « fausses nouvelles », version moderne des bons vieux bobards. Le quotidien du soir Le Monde a lancé en son temps le Decodex financé par Google qui permet de dénoncer les médias suspectés.
Le dessinateur Marsault censuré par Facebook
Alors que Google et Facebook veulent « filtrer l’information pour échapper aux fausses nouvelles », c’est une véritable censure qui se met progressivement en place au nom d’une pseudo morale liberticide.
États-Unis : vers la fin de la neutralité du net ?
C’est une bataille de géants qui se profile aux États-Unis entre les compagnies téléphoniques qui transmettent les données et ceux qui fournissent des données (Netflix), lesquelles permettent d’accéder à de nouvelles données (Google), ou de les diffuser (Facebook, Twitter), une bataille au nom de la liberté mais en réalité menée pour la captation de la valeur ajoutée sur la toile mondiale.
Twitter réduit ses pertes mais est menacé par un trop-plein de censure
Twitter, qui vient de passer à 280 caractères, espère être dans le vert à la fin de l’année… mais côté censure, les voyants virent au rouge et l’exaspération menace le réseau social.
Le Canard Enchaîné se plaint amèrement de ses faux comptes sur Facebook
Le Canard Enchaîné n’aime pas le web, et cela se sait – Médiapart en profite d’ailleurs joyeusement. Son site internet est une quasi coquille vide, et il n’est pas présent sur les réseaux sociaux. Cependant son succès déborde aussi sur le web et sur Facebook prolifèrent des comptes qui « utilisent le nom, le titre, le logo ou la typographie » du journal, reproduisent ses papiers voire se présentent « comme le compte officiel », se plaint amèrement le Canard dans ses colonnes… papier.