Le cas Presstalis est un caillou dans la chaussure des éditeurs de presse et des pouvoirs publics depuis des dizaines d’années. Et un cauchemar permanent pour les éditeurs qui utilisent les services du distributeur de presse. Après que la CGT du Livre ait vécu somptueusement sur la bête, après un fonctionnement erratique, des plans sociaux coûteux à tout va, des aides continues de l’État, les échéances semblent se rapprocher.
La dure vie d’un marchand de presse
Le cabinet Fiducial vient de publier une étude sur 400 points de ventes de marchands de presse parmi ses 2000 clients dans le secteur. Si les finances sont plutôt en progression, le rythme de travail est intense et on comprend que la profession rebute de nombreux jeunes.
Nouveaux remous à Presstalis, Michèle Benbunan part chez Editis
Après seulement deux ans à la direction de Presstalis en pleine crise, Michèle Benbunan revient à ses amours dans l’édition en rejoignant Editis, où elle succède à Pierre Conte.
Presstalis, approbation des comptes 2018 refusée
Les commissaires aux comptes, comme leur nom l’indique, sont tenus responsables de la véracité du bilan d’une société. C’est ainsi que fin juin 2019, EY et YCC ont refusé de clôture l’exercice 2018 de Presstalis.
La loi Bichet en question
Si le nom de Robert Bichet — ancien député MRP de la IVème République — survit, c’est grâce à la loi éponyme de 1947, la loi Bichet. Cette loi garantit à tout titre de pouvoir être vendu sur tous les points de ventes en France. C’est ce qui est remis en cause en 2019.
La loi Bichet en question
Loi Bichet, vous avez dit loi Bichet ? Cette loi de 1947, peu connue du grand public, régit l’ensemble de la filière de distribution de presse écrite. Sont concernés les éditeurs, les messageries, les dépositaires, les détaillants. Un projet de loi doit être présenté fin mai 2019 au sénat alors que la survie de Presstalis est en jeu.
Présent de nouveau en difficulté
La presse d’opinion existe encore en France mais se débat dans un marasme financier. De son côté, L’Humanité – arrosée de multiples subventions – souffre de sureffectifs et de l’abandon de ses lecteurs. A l’autre bord politique, le quotidien national catholique Présent – dont la diffusion augmente – croule sous les procès devant les prud’hommes.
Presstalis annonce son plan de marche pour 2019, larmes certaines, projets incertains
Il y a un an nous vous informions des grandes difficultés de Presstalis. Une réunion avec les éditeurs de presse s’est tenue au siège de Presstalis les derniers jours de janvier 2019. Il était demandé de ne prendre aucune photo des documents projetés et aucune copie ne fût remise ni ne sera envoyée. C’est dire si la confiance règne dans une situation explosive. Pour rappel Presstalis est engagé dans un vaste plan de restructuration qui doit aboutir à terme à une baisse des charges à hauteur de 60 millions d’euros.
Crise de Presstalis, révolte des éditeurs de presse du SAEP
Presstalis, malgré les injections continues de trésorerie des pouvoirs publics, ne cesse de s’enfoncer dans la crise. Les bénéficiaires sont les grands titres de la presse quotidienne nationale et certains de la presse quotidienne régionale. Comme par exemple La Dépêche du Midi de Jean-Michel Baylet qui a récupéré à lui seul 40% des aides à l’innovation.
Hold up : l’État utilise les fonds de l’innovation dans les médias pour sauver Presstalis
Tout a été dit ou presque sur le naufrage de Presstalis, les chantages de la CGT, les gabegies, les sur salaires, l’absence de professionnalisme, la ponction sur les petits éditeurs comme nous vous le disions en février 2018. Maintenant l’État détourne les fonds de soutien à l’innovation en faveur de la presse vers la messagerie en quasi faillite.
Comment Amazon s’insinue dans la distribution de la presse
Qui n’a au moins une fois commandé par Amazon, un des cinq GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) américains ? Commandé un livre (ruine assurée de votre libraire), un CD (disparition définitive des disquaires), un DVD ou tout autre objet usuel ou non. Alors qu’Amazon est déjà propriétaire de médias aux États-Unis, le groupe de Jeff Bezos veut maintenant distribuer des quotidiens.