Mercredi 25 novembre, Facebook a lancé en France son nouvel outil, « Instant Articles », qui permet à ses utilisateurs de lire des articles de presse sans quitter la plate-forme.
Déjà disponible aux États-Unis depuis six mois, le système s’implante donc dans l’hexagone avec pour l’instant Le Parisien comme seul média à se lancer dans l’aventure. Dès hier, certains des articles du quotidien étaient disponibles, intégrés au réseau social en lecture optimisée.
Dans les prochains jours, d’autres médias vont venir s’ajouter à l’expérience tels que 20 Minutes, Les Échos, Paris Match et le site Demotivateur. « C’est l’occasion de faire découvrir le contenu d’un journal à des gens qui ne le lisent pas, de toucher les jeunes qui ont une lecture éclatée des titres d’information », a expliqué Francis Morel, PDG du groupe Les Échos.
Pour Pierre Orlac’h, directeur du groupe Cerise (Gentside, Ohmymag), « cela peut donner envie au lecteur de consommer davantage nos contenus ». Et qu’importe si Facebook conserve ainsi sur sa plate-forme une part importante de l’audience : les éditeurs pourront, s’ils possèdent leur propre plate-forme publicitaire sur Instant Articles, empocher l’intégralité des revenus générés. Même s’ils délèguent la gestion à Facebook moyennant une commission de 30%, ils pourront récupérer une bonne partie des revenus.
Le Monde n’a cependant « pas été convaincu de l’intérêt de ce service », explique Louis Dreyfus, le président du directoire du quotidien du soir. « Une partie de notre travail est de garder l’internaute quand il vient chez nous, or Instant Articles fait disparaître l’environnement de l’article au profit de Facebook », ajoute-t-il.
Concernant Le Figaro, le journal du groupe Dassault est toujours dans l’incertitude. En effet, dès mi-novembre, le Wall Street Journal avait fait part des premières frustrations des éditeurs américains vis-à-vis de ce système. De quoi en décourager plus d’un…
Crédit photo : capture d’écran vidéo Facebook