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Interpellés pour chantage auprès du roi du Maroc, les deux journalistes se disent piégés

31 août 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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Interpellés pour chantage auprès du roi du Maroc, les deux journalistes se disent piégés

Temps de lecture : 2 minutes

Nous évoquions dernièrement le chantage supposé exercé par deux journalistes à l’encontre du roi du Maroc. Dans un entretien accordé au Parisien après sa mise en examen, la journaliste Catherine Graciet, collaboratrice d’Éric Laurent dans cette affaire, assure être « tombée dans un piège ».

Affir­mant n’avoir « jamais voulu faire chanter qui que ce soit », cette dernière explique que c’est bien le palais roy­al qui aurait pro­posé de l’ar­gent pour empêch­er la paru­tion du livre à charge, créant de ce fait une ten­ta­tion cer­taine. Selon elle, à son retour de vacances, son con­frère Éric Lau­rent lui a appris que l’av­o­cat de Mohammed VI lui avait « pro­posé 3 mil­lions d’eu­ros con­tre la non-paru­tion du livre ».

Lors d’un sec­ond ren­dez-vous, l’av­o­cat aurait main­tenu sa propo­si­tion. C’est à l’is­sue du troisième et dernier ren­dez-vous que Mme Gra­ci­et a été inter­pel­lée en com­pag­nie d’Éric Lau­rent pour ten­ta­tive de chan­tage et d’ex­tor­sion de fonds.

D’après ses dires, c’est pour­tant tout l’in­verse qui est arrivé : l’av­o­cat du roi leur a remis 40 000 euros d’a­vance à cha­cun après avoir fixé son offre à 2 mil­lions d’eu­ros. Une somme qu’elle a accep­té. « J’ai eu un accès de faib­lesse… C’est humain, non ? », avance-t-elle avant de regret­ter : « On ne m’a même pas lais­sé la chance de regret­ter, de voir ce que j’al­lais faire après. Mais je me suis fait la promesse que notre livre sortira. »

De son côté, Éric Lau­rent a égale­ment assure égale­ment avoir été « piégé ». Dans Le Monde, ce dernier con­fie avoir suc­com­bé à la ten­ta­tion par « peur » des retombées de cette enquête. « On se dis­ait quelles seront les con­séquences ? La propo­si­tion que l’on m’a faite me parais­sait être un com­pro­mis (…) Désta­bilis­er un régime à tra­vers un ouvrage dans un con­texte géopoli­tique très par­ti­c­uli­er, cela ne me parais­sait pas une bonne idée. Mon inter­locu­teur est arrivé au bon moment. Il a su exploiter cela. Puis il m’a piégé. Vous pou­vez ne pas le croire, mais c’est lui qui m’a piégé », con­clut-il.

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