Au 14ème jour de grève, l’Ojim a souhaité faire le point sur ce conflit social avec Éric Laumonier Délégué syndical CGT et Technicien vidéo à France 3.
OJIM : Pouvez-vous nous présenter le projet de restructuration de la direction ?
Éric Laumonier : Le 4 janvier 2010 a été créé l’entreprise commune France Télévisions regroupant France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO. Depuis 4 ans un accord collectif est négocié au sein de cette nouvelle entreprise. Cet accord a été signé par toutes les organisations syndicales le 28 mai dernier. Cet accord prévoit des dispositions spécifiques moins disantes pour 15% du personnel concernant la compensation de la pénibilité des heures de nuit et du WE. 85% des salariés bénéficient des dispositions du socle commun de l’accord collectif.
Quelles sont vos objections à ce plan et vos revendications ?
É. L. : Les salariés en grève demandent une égalité de traitement pour tous les salariés de l’entreprise. Ils demandent à rejoindre le socle commun.
- Si la totalité des effectifs sont en grève qui se charge du montage “tout images” ?
É. L. : Les monteurs font partie des 85% heureux bénéficiaires du socle commun, ils ne sont pas en grève et ne sont pas couverts par le préavis.
Que pensez vous de la gêne pour les téléspectateurs de France 3 ?
É. L. : Bien entendu, les grévistes regrettent cet interruption du service qui n’est pas de leur fait mais de la direction qui reste sourde à leur revendication.
Où en sont les dernières négociations et jusqu’où êtes vous prêts à aller ?
É. L. : C’est aujourd’hui le 14e jour de grève, les grévistes n’ont été reçu que 4 fois durant le mouvement. La direction parie sur un pourrissement du conflit.
Les troupes sont très motivées, la grève est reconduite chaque jour à l’unanimité. Seule l’assemblée générale qui se réunit tous les jours peut décider de l’issue du conflit.
Crédit photo : montage Ojim (cc)