i>Télé a été condamnée à verser 50 000 euros à Éric Zemmour pour l’avoir licencié de façon abusive fin 2014.
En décembre 2014, la chaîne d’information en continu avait mis fin à son contrat avec le polémiste en arrêtant l’émission « Ça se dispute », où il débattait chaque semaine avec Nicolas Domenach. Cette rupture, largement encouragée par le Syndicat national des journalistes (SNJ) de la chaîne, était intervenue suite aux propos du journaliste dans un journal italien.
En effet, en octobre 2014 dans un entretien accordé au Corriere della Serra, Éric Zemmour déclarait que les musulmans « ont leur code civil, c’est le Coran » et qu’ils « vivent entre eux, dans les banlieues », d’où « les Français ont été obligés de s’en aller ». Ce dernier était également accusé d’avoir préconisé de « déporter » les musulmans, mot qu’il n’avait en fait jamais prononcé. Après plusieurs jours de polémique, la patronne d’i>Télé, Céline Pigalle, avait décidé de mettre fin à sa collaboration avec lui.
Pour le tribunal de grande instance de Nanterre, il s’agit d’une « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel ». La chaîne a ainsi été condamnée à verser 50 000 euros de dommages et intérêts à l’écrivain et 8 000 euros au titre des frais de justice. À l’époque, le chroniqueur avait dénoncé « une campagne orchestrée contre sa personne visant à le rayer du paysage audiovisuel français ».
Éric Zemmour et ses avocats demandaient également près de 1,9 million d’euros, notamment pour « préjudice moral », ce que le tribunal n’a pas retenu.