Bel exemple de déontologie journalistique (et de républicanisme) de la part de Jean Quatremer dans le « 28 minutes » d’Arte vendredi dernier.
Invité sur le plateau, Jean Quatremer, journaliste et correspondant à Bruxelles pour Libération, a affirmé haut et fort que « le FN est un parti fasciste qui n’est pas républicain », et qu’il était prêt à « aller au procès » pour l’avoir dit.
Et ce dernier de s’étonner que les journaux « posent des questions à Marine Le Pen sur un tas de sujets ». Alors qu’« à Libération, nous n’allons jamais interviewer de responsables du Front National parce qu’on considère que ce sont des menteurs ». Un aveu des plus intéressants lorsqu’on sait que Libération n’hésite pas, par exemple, à interroger le gouvernement, l’UMP et le PS où, bien-sûr, l’honnêteté fait loi…
Mais quelle solution Jean Quatremer le républicain propose-t-il pour ce qui est du traitement d’un parti politique qui a recueilli le vote d’un Français sur quatre aux dernières élections ? « J’ai un exemple en tête, la Belgique, où pendant 25 ans il y a eu un cordon sanitaire autour du Vlaams Belang (Intérêt flamand, NDLR) », a‑t-il expliqué avant d’ajouter : « On les a isolés, pas d’invitations dans les médias et personne n’a fait alliance avec eux. »
Pour Quatremer, le rôle des médias devrait donc consister à ne plus inviter aucun responsable du Front National… Drôle de conception et du journalisme et de la démocratie…