Le site de France Soir se fait démonétiser par Google sous prétexte de désinformation. Cet évènement survient une semaine après le reportage de Complément d’enquête diffusé sur France 2 dans lequel la coréalisatrice et journaliste Aude Favre dénonce ce qu’elle appelle le « business des fake news ».
Une première victime, The Gateway Pundit
Cela fait un moment que Google a pour habitude de déréférencer les articles de France Soir afin de ne pas lui offrir de vitrine, le géant avait aussi fait fermer la chaîne YouTube du média qui l’utilisait pour diffuser ses entretiens avec des personnalités jugées Covido-sceptique. Aude Favre, auteur de documentaires et reporter depuis 10 ans, qui se dit spécialisée dans la dénonciation des fake news, prétend comprendre comment ce qu’elle appelle désinformation se répand et par quel moyen.
Elle avait ainsi réalisé un reportage en interrogeant Jim Hoft (milliardaire américain ayant fondé le média The Gateway Pundit). Reportage qui l’a poussée à accuser Google de financer indirectement ce média jugé complotiste. The Gateway Pundit se verra finalement privé de tous ses revenus publicitaires quelques jours seulement avant la diffusion du reportage à la télévision.
Récidive en France
Aude Favre poursuit sur sa lancée mais cette fois-ci en France. Elle y découvre qu’un média non subventionné, France Soir, y vit de ses propres revenus grâces à certains contributeurs n’étant probablement jamais passés par une école de journalisme, même si le média emploie également des journalistes professionnels. France Soir fait parler de lui depuis quelques temps déjà car son nouveau propriétaire, Xavier Azalbert, a largement remanié l’ancienne rédaction en recrutant beaucoup de nouveaux contributeurs depuis 2014. L’ancien grand quotidien, racheté en ruines et désormais libéré de ses anciens journalistes officiels, se relançait économiquement ce qui déplaît aux médias de grand chemin. Selon Aude Favre, ce succès, dont beaucoup de médias subventionnés ne peuvent que rêver, reposerait sur le business des fake news.
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Mise à mort d’un journal par une journaliste
Penser différemment serait donc un gage d’attraction de lecteurs ? Ce n’est pas la question que s’est posée la « journaliste ». Sans chercher plus loin, elle se contente de dénoncer le fait qu’une information non validée officiellement par la bien-pensance a tendance à attirer les foules augmentant ainsi les revenus publicitaires des sites visités. Grâce à ce chevalier blanc du ministère de la vérité, France Soir subit donc désormais le même sort que le média The Gateway Pundit et se voit non seulement privé de chaine Youtube mais à présent aussi de revenus publicitaires.
Rappelons que Roselyne Bachelot avait déjà essayé en janvier 2021 de priver le journal de subventions publiques en le privant du statut de média « d’information politique et générale » (IPG). Une campagne des sleeping giants, relayée par France Inter contre le média avait amené plusieurs annonceurs dont la MACIF à renoncer à y publier des publicités.
Aude Favre inaugure une nouvelle forme de journalisme, le journalisme de délation. Une forme très prisée en URSS au bon vieux temps. Du stalinisme libéral libertaire repeint en rose, devinez qui joue le rôle du kapo ?
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