Des journalistes de moins en moins nombreux, de plus en plus objets de licenciements et sans doute moins bien payés.
C’est le constat que fait Jean-Marie Charon, sociologue des médias, dans une étude détaillée aux 6èmes Assises du Journalisme à Poitiers où l’Ojim était présente.
Il y avait en 2011 moins de journalistes disposant d’une carte de presse qu’en 2005. L’arrêt de France-Soir, La Tribune pour sa partie papier, ont entraîné la perte de plus de 250 emplois. Ce ne sont pourtant que les mesures les plus spectaculaires. Les Échos, L’Équipe ont perdu 10% de leurs effectifs. RFI a subi un deuxième plan social avec 126 départs. On peut citer aussi Témoignage Chrétien, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, L’Est Républicain, la Comareg, Le Parisien où les effectifs diminuent ou disparaissent (la Comareg dans les gratuits).
Enfin les nuages s’amoncellent au Groupe Hersant (voir la brève sur notre site), à Sud-Ouest, France TV sans parler de Presstalis qui n’emploie pas de journalistes mais qui fait une grève par semaine et dont on ne sait pas quand le plan social sera réglé, avec 1250 emplois à la clé.
Manque à cette étude un volet financier. Les journalistes licenciés sont souvent les plus expérimentés donc les plus chers. Ils sont remplacés par des pigistes facilement corvéables voire par des auto-entrepreneurs (effet d’aubaine) dont on peut se débarrasser du jour au lendemain et… sans charges sociales.
Crédit photo : Christophe Cariou