Le sondage Louis Harris dévoilant à la mi-juin que 74% des journalistes avaient voté François Hollande au second tour de la présidentielle n’en finit pas de faire des vagues : la polémique se prolonge avec un communiqué publié le 2 octobre par Guillaume Peltier, cofondateur de la « Droite Forte », courant de l’UMP créé après la défaite de Sarkozy.
« Les penseurs et journalistes de droite comme Éric Brunet, Éric Zemmour et Élisabeth Lévy sont très peu représentés dans l’audiovisuel français. Il s’agirait de rééquilibrer l’information et le commentaire politique, à l’instar de ce que fit François Mitterrand en 1981, au lendemain de son arrivée au pouvoir lorsqu’il obtint l’embauche d’une cinquantaine de journalistes de gauche, tout particulièrement communistes, à la télévision, tels Roland Passevant ou Michel Cardoze », écrit-il.
Jean Sévillia avait décrit la soirée électorale du 10 mai 1981 : « À l’annonce de l’accession à l’Élysée de François Mitterrand, l’ensemble du desk de l’Agence France-Presse se lève et se met à applaudir. Ceux qui ne sont pas de gauche ou d’extrême-gauche écrasent, témoigne un minoritaire, (Le Quotidien de Paris, 6 juin 1981). » L’AFP est à la source de 70 % des informations diffusées en France.
Les simulations de vote en 2012 dans certaines rédactions donnent des chiffres écrasants : 82 % des journalistes de Marianne voteraient à gauche, 94 % de ceux de Libération et 96 % à Télérama ! L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille n’est pas en reste, avec 87 % d’intentions de vote pour la gauche.
Guillaume Peltier estime qu’il conviendrait de « démocratiser les chaînes du service public » et de « libérer l’information en garantissant l’embauche de journalistes de droite » : son mouvement souhaiterait « une meilleure représentativité des opinions des Français » et entend soumettre une motion en ce sens, au congrès de l’UMP du 18 novembre.
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