Konbini, média sur les réseaux sociaux, chantre du politiquement correct auprès de la jeunesse, a demandé au tribunal de commerce de nommer un mandataire ad hoc. Ce dernier aura pour mission d’aider la direction à résoudre la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve le média.
Des donneurs de leçons financés par l’industrie pétrolière
Konbini, c’est d’abord une certaine proximité avec la gauche libérale libertaire, mise en avant à différentes occasions, comme lors d’un article d’Arrêt sur images de 2017. Dans ce dernier, on découvrait qu’Ariane Vincent, toujours directrice de la communication du média, était une ancienne responsable de la communication du PS et avait été directrice de la campagne numérique de François Hollande en 2012.
Fin 2017, le journaliste militant Hugo Clément rejoignait le média pour lancer Konbini News, il quittera ce dernier pour France Télévisions en 2019 pour y devenir le chantre de la défense de l’environnement. Cocasse quand on sait que par ailleurs, Konbini a pour principal actionnaire depuis 2018, la famille Perrodo dont la fortune de 6 milliards d’euros, a été construite grâce à sa compagnie pétrolière Perenco.
Du Luxembourg aux Bahamas
Discrète famille qui a tout de même réalisé son investissement via une holding luxembourgeoise détenue par trois sociétés immatriculées aux Bahamas… Cette holding a investi 18,8 millions d’euros dans le média et lui a prêté 10 millions en 2018. Pour superviser tout ce petit monde, les Perrodo s’appuient sur Irakli Lobzhanidze, directeur général du média depuis juillet 2020, anciennement directeur du développement de Konbini et ancien banquier d’affaires chez Rothschild.
L’année 2018 clôturée avec un gros trou dans la caisse
C’est par le biais de Capital que l’on en apprend plus sur la situation financière bancale du média, Konbini SAS aurait perdu 4,7 millions d’euros en 2018 et terminé l’année avec des fonds propres négatifs de 2 millions d’euros. La situation est sans doute bien pire en 2019/2020.
Parallèlement, on apprend que les bureaux aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suisse et au Nigéria du média auraient été fermés, comme en témoigne la disparition de tous les sites web de ces antennes. Le média n’aurait cependant pas souhaité confirmer cette information, mais il est désormais clair que Konbini est dans une phase compliquée, peut être annonciatrice de sa fin…
Voir notre article de janvier 2020 sur les élucubrations de Konbini.