Pauvre Libération, balloté de milliardaire à milliardaire, de Rotschild à Patrick Drahi, de Patrick Drahi à Daniel Křetínský. Le journal libéral libertaire trouve toujours un oligarque capitaliste pour le renflouer. Une alliance très concrète d’intérêts convergents. Les uns apportent aux autres leur argent, les autres apportent aux uns une caution politique qui justifie leurs profits.
Capital lève le voile sur l’approche d’une faillite
C’est Capital qui a vendu la mèche, début septembre 2022, sous la signature de Jamal Henni. Dans un article récent du 15 juillet 2022 intitulé Libération des sous, des sous !, nous passions une petite annonce fictive :
« Quotidien libéral libertaire, cherche d’urgence entre 10 et 20M€ pour sa survie. S’adresser à Dov Alfon, Libération. Urgent. Pas sérieux s’abstenir. »
Voir aussi : Dov Alfon, ancien des services de renseignements israéliens, nouveau rédacteur en chef de Libération
Avec des pertes de 16M€ en 2019, supérieures à 20M€ en 2020/21, les 22M€ donnés (ou prêtés sans espoir de remboursement) par Patrick Drahi en 2020 pour sortir par le haut de Libération seront consommés au plus tard début 2023. Ce qui veut dire liquidation judiciaire si un repreneur ne se manifeste pas.
Křetínský en sauveur ? Olivennes en intermédiaire
Selon Capital, Křetínský serait en négociation avancée pour investir dans le quotidien. Le pseudo fonds de dotation pour une presse indépendante qui est maintenant le propriétaire du journal est entièrement contrôlé par des dirigeants de SFR et rien n’empêche une cession à un tiers.
Denis Olivennes est à la manœuvre, nommé directeur général de Libération en 2020, il était auparavant responsable de CMI, le pôle édition de Křetínský (Marianne, Elle, Franc-tireur, etc). ll est donc parfaitement placé pour faire le lien entre les deux hommes.
Voir aussi : Denis Olivennes, portrait