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L’Écho s’est tu, vers la fin du communisme dans la presse

9 novembre 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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L’Écho s’est tu, vers la fin du communisme dans la presse

Temps de lecture : 2 minutes

Ceux qui ont connu les fastes de L’Humanité, de La Marseillaise, de Liberté dans le nord, de L’Echo du centre dans les années d’après-guerre, sont nés avant les années 1940 ou juste après. À ce moment-là le syndicat du livre CGT (à l’époque contrôlé étroitement par le PCF) faisait la pluie et le beau temps. Le parti pouvait faire diffuser sa presse via les syndicats et de très nombreuses courroies de transmission. Autres temps, autres mœurs, la disparition de L’Écho du centre sonne comme un glas pour la presse communisante.

Valmy c’est fini

La créa­tion du jour­nal remonte à 1943. Un an après l’entrée en guerre de l’Allemagne con­tre l’Union sovié­tique (1941), le PCF avait tourné casaque et embouché les trompettes de la résis­tance. C’est ain­si que naît le bul­letin ronéoté Valmy qui devien­dra plus tard quo­ti­di­en dans la lignée du sin­istre Georges Guin­gouin, le « tueur du Lim­ou­sin », éphémère maire de Limo­ges qui sera chas­sé du par­ti dans des cir­con­stances tumultueuses.

Le quo­ti­di­en, qui dif­fu­sait sur cinq départe­ments Cor­rèze, Creuse, Dor­dogne, Haute-Vienne, Indre employ­ait encore plus de 40 per­son­nes fin 2019.

Plus d’électeurs et plus de lecteurs

À mesure que l’électorat du PCF s’étiolait et que le vote ouvri­er se déplaçait vers le FN devenu RN, les lecteurs suiv­aient le même mou­ve­ment ou plus pré­cisé­ment se détour­naient de la presse com­mu­niste. Même si le quo­ti­di­en ne se revendi­quait plus de l’étiquette com­mu­niste, le tro­pisme du par­ti était là : aban­don des posi­tions de luttes de classe pour enfourcher les chevaux four­bus de l’immigration à tout va et des luttes de « genre ».

Une for­mule qui ne sem­ble pas gag­nante : si en 1994 Le Monde et Sud-Ouest acceptent de ren­flouer par­tielle­ment le titre en ren­trant au cap­i­tal de la société éditrice, un pre­mier dépôt de bilan suit en 2012. Le jour­nal viv­ote en faisant tra­vailler à façon son imprimerie pour des travaux com­mer­ci­aux. Las, fin 2019 une échéance supérieure à 100K€ n’a pu être cou­verte par un appel aux lecteurs et son défaut entraîne la fer­me­ture du quo­ti­di­en. La Mar­seil­laise sem­ble aus­si au bout du rouleau et L’Huma ne survit qu’à coup de quelques mil­lions de sub­ven­tions éta­tiques annuelles. Pire, même Pif le chien a disparu.

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