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La BBC refuse de qualifier les frères Kouachi de « terroristes »

1 février 2015

Temps de lecture : 2 minutes
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La BBC refuse de qualifier les frères Kouachi de « terroristes »

Temps de lecture : 2 minutes

Il y a des choix éditoriaux qui ne trompent pas. Pour la BBC, il ne faut pas qualifier les frères Kouachi, auteurs de la fusillade contre Charlie Hebdo, de « terroristes ».

Selon Tarik Kafala, respon­s­able du ser­vice arabo­phone de la chaîne bri­tan­nique, ce terme serait trop ten­dan­cieux. « Nous ten­tons d’éviter de décrire quelqu’un comme un ter­ror­iste, ou un geste comme étant ter­ror­iste. On essaye plutôt de dire quelque chose comme deux hommes ont tué douze per­son­nes dans l’at­taque d’un jour­nal satirique. C’est suff­isant », a‑t-il expliqué au quo­ti­di­en The Inde­pen­dant.

Pour M. Kafala, le terme de ter­ror­iste est trop con­noté. « Ter­ror­isme est un mot ten­dan­cieux. Cela fait plus de dix ans que l’ONU essaye de définir ce mot, et ils n’y arrivent pas. C’est très dif­fi­cile. Nous par­lons de vio­lence poli­tique, de meurtre, de bom­barde­ment, de fusil­lade. Nous pen­sons que c’est beau­coup plus infor­matif que d’u­tilis­er un mot comme ter­ror­iste, que les gens ne con­sid­èrent pas comme neu­tre », a‑t-il estimé.

Cette extrême pré­cau­tion de lan­gage ne con­cerne pas, comme on pour­rait le penser, unique­ment le ser­vice arabo­phone de la BBC ; dans toutes les émis­sions du groupe, les frères Kouachi sont qual­i­fiés de « tireurs » ou d’« assail­lants ». Dans sa charte, la chaîne a d’ailleurs demandé à ses jour­nal­istes de « bien réfléchir » avant d’u­tilis­er le terme de « ter­ror­iste ».

Quant aux car­i­ca­tures du prophète de l’is­lam, pub­liée en une du dernier Char­lie Heb­do, « la cou­ver­ture est apparue… dans une ban­nière ou dans un kiosque. Nous n’avions pas à la mon­tr­er en entier ou en gros plan. Nous essayons de min­imiser l’in­sulte quand nous rela­tons l’af­faire. Nous sommes con­scients des risques qui pla­nent sur nos équipes en Soma­lie, au Yémen, à Bey­routh ou en Libye », a com­men­té Tarik Kafala.

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