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La charge des associations bienpensantes contre Bernard de la Villardière

6 octobre 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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La charge des associations bienpensantes contre Bernard de la Villardière

Temps de lecture : 2 minutes

Le « Dossier tabou » sur l’islam, diffusé mercredi dernier sur M6, n’est pas passé inaperçu, dans un sens ou dans l’autre.

Inti­t­ulé « L’islam en France, la République en échec », le sujet présen­té par Bernard de la Vil­lardière mon­trait les dérives du com­mu­nau­tarisme musul­man en France, traduisant une ten­dance pal­pa­ble à la rad­i­cal­ité. D’un côté, beau­coup de téléspec­ta­teurs se sont révoltés con­tre cet état des lieux acca­blant, où des femmes en venaient par exem­ple à refuser d’être traitées par un médecin homme à l’hôpital. De l’autre, des élus de gauche et des asso­ci­a­tions « antiracistes » sont mon­tés au créneau pour dénon­cer une réal­ité trav­es­tie ou manipulée.

Dès le lende­main de la dif­fu­sion de l’émission, le social­iste Jean-Louis Bian­co, prési­dent de l’Observatoire de la laïc­ité, une asso­ci­a­tion chargée « d’aider le gou­verne­ment à faire respecter la laïc­ité », a adressé une let­tre ouverte à M6 et Bernard de la Vil­lardière. Dans celle-ci, il con­state certes un « repli com­mu­nau­taire » et des « provo­ca­tions con­tre la République » dans cer­taines zones, mais il estime que « la général­i­sa­tion des dif­fi­cultés telle que présen­tée par ce reportage donne une vision défor­mée de la réalité ».

Aus­si, « le chiffre avancé par le reportage de “45 % d’habitants de la Seine-Saint-Denis” qui seraient de “con­fes­sion musul­mane” n’a aucune base sci­en­tifique », pré­cise-t-il. En effet, la loi française inter­dit toute sta­tis­tique eth­nique ou religieuse… Mais cela n’enlève rien à ce con­stat qui saute aux yeux de tous, sauf à ceux qui s’évertuent à nier la réal­ité. « Je regrette tout traite­ment sen­sa­tion­nal­iste de sujets aus­si fon­da­men­taux que la laïcité et la ges­tion des faits religieux. Notre respon­s­abil­ité à tous est d’être péd­a­gogues en rap­pelant quelles sont les lib­ertés mais aus­si quels sont les lim­ites et inter­dits indé­pass­able dans un cadre laïque », a‑t-il conclu.

De son côté, le Col­lec­tif con­tre l’islamophobie a estimé que « cette façon “d’enquêter” sur les/des musul­mans, sur le mode de l’infiltration, en lien avec la rad­i­cal­ité et le ter­ror­isme, prob­lé­ma­tise de fait le sujet étudié, faisant peser sur ses acteurs une sus­pi­cion permanente ». 

Pré­paré à ces réac­tions, dev­enues automa­tiques dès qu’il s’agit de l’islam, Bernard de la Vil­lardière a déploré, auprès de 20 Min­utes, qu’« on ne [puisse] plus cri­ti­quer quoi que ce soit ou émet­tre quelques inter­ro­ga­tions ou inquié­tudes à l’égard de quoi que ce soit sans que l’on vous reproche de faire des amal­games ou de stigmatiser ».

Crédit pho­to : Claude Truong-Ngoc / Wiki­me­dia Com­mons — cc-by-sa‑3.0

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