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La Commission européenne prévoit un contrôle général des messageries cryptées

23 mai 2022

Temps de lecture : 2 minutes
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La Commission européenne prévoit un contrôle général des messageries cryptées

Temps de lecture : 2 minutes

La Commission européenne a publié un projet de loi qui obligerait les fournisseurs de services de communication tels que Telegram et WhatsApp à vérifier automatiquement les messages de leurs utilisateurs avant qu’ils ne soient envoyés. L’objectif serait de lutter contre la pédopornographie sur Internet.

Objectif officiel affiché anti-pédophilie

« Avec la régle­men­ta­tion actuelle, qui repose sur la divul­ga­tion volon­taire et le sig­nale­ment par les entre­pris­es, les enfants ne sont man­i­feste­ment pas suff­isam­ment pro­tégés », a déclaré la Com­mis­sion européenne, citant une étude mon­di­ale de 2021, selon laque­lle au moins un enfant sur cinq a été vic­time de vio­lences sex­uelles et plus d’un mineur sur trois a déjà été con­fron­té à des avances sex­uelles sur Internet.

Critique de l’Association de protection de l’enfance

Les cri­tiques sont venues du « Chaos Com­put­er Club » (CCC) et des organ­i­sa­tions de défense des droits civiques, faisant référence aux risques d’er­reur de l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle actuelle et craig­nant une restric­tion poten­tielle des lib­ertés civiles. « Une intel­li­gence arti­fi­cielle recher­chant un con­tenu abusif sig­nalera égale­ment à tort un con­tenu comme illé­gal », a déclaré le CCC. Si chaque mes­sage est scruté indépen­dam­ment de soupçons, le logi­ciel réa­gi­ra prob­a­ble­ment aus­si à des pho­tos et des vidéos normales.

L’As­so­ci­a­tion de pro­tec­tion de l’en­fance rejette égale­ment l’analyse nationale des com­mu­ni­ca­tions cryp­tées. Joachim Türk, mem­bre du con­seil d’ad­min­is­tra­tion, a déclaré que l’écras­ante majorité des activ­ités illé­gales en ligne ne se déroulent pas via les ser­vices de mes­sagerie, mais sur des forums et le « dark web ».

Meta fait obstacle

Dès la mi-avril, la société mère de Face­book, Meta, cri­ti­quait le pro­jet de loi :

« Les tech­nolo­gies de numéri­sa­tion qui ten­tent d’ac­céder de manière proac­tive au con­tenu des mes­sages, que cela soit sur l’ap­pareil d’une per­son­ne ou autrement, sans le con­sen­te­ment et le con­trôle de cette dernière, pour­raient être util­isées par des crim­inels, hackeurs ou régimes autori­taires et met­tre en dan­ger la sécu­rité des per­son­nes ».

La ministre ravie

En Alle­magne, la min­istre fédérale de l’In­térieur, Nan­cy Faeser (SPD), quant à elle, fait l’éloge du pro­jet de l’UE :

« Je suis ravie que nous pro­gres­sions, au sein de l’U­nion européenne, sur cette ques­tion par­ti­c­ulière­ment impor­tante. Nous allons main­tenant exam­in­er atten­tive­ment le pro­jet de la Com­mis­sion et nous impli­quer inten­sive­ment dans les négo­ci­a­tions au sein du Conseil. »

Source : Junge Frei­heit, 12/05/2022. Tra­duc­tion : AC

Voir aus­si : En Alle­magne : Nan­cy Faeser, min­istre de l’Intérieur et antifa (1/2)

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