Le quotidien des catholiques « officiels », de l’Église tout aussi officielle, l’ami des langues exogènes, se porte plutôt bien, mais comme tout un chacun veut augmenter sa part numérique.
Objectif 100000 abonnés
Le groupe Bayard c’est aussi Notre Temps ou Le Pèlerin, mais le titre le plus visible c’est le quotidien La Croix. Fort de ses 60.000 abonnés papier (source Lettre A) et de ses 25.000 abonnés numériques, un vrai atout pour le quotidien alors que les ventes en kiosque sont insignifiantes. Le Président de Bayard Pascal Ruffenach veut dépasser les cent mille abonnés à l’été 2023 avec 50% d’abonnés numériques. Comme on peut supposer qu’il ne veut pas diminuer de manière significative les abonnés papier, c’est plutôt un objectif de 110/120.000 abonnés qui est visé.
Les Augustins de l’Assomption
Le journal est possédé par une congrégation religieuse qui ne doit pas leur chercher trop de poux dans la tonsure financière. Le groupe avec 190M€ de chiffre d’affaires est bénéficiaire. Les assomptionnistes soutiendront donc le virage numérique et ses investissements avec trois éditions par jour, une cellule actu chaude, et un outil de gestion de contenus (numérique et papier) identique à celui de The Economist ou du New York Times. Il est à craindre que la ligne politique ne soit guère différente des modèles anglo-saxons, jouant sur l’émotion, la facilité larmoyante, les migrants quasi objets de culte comme nous l’analysions dans les deux premiers numéros du supplément hebdomadaire en octobre 2019.
Voir aussi : Un nouvel hebdo des bobos parisiens ? La Croix candidate