C’est désormais un classique : des otages français sont libérés, l’État affirme n’avoir versé aucune rançon… avant qu’un journal ne révèle le contraire.
Une fois de plus, ce scénario se répète suite à la récente libération des journalistes retenus en otage en Syrie. Selon l’hebdomadaire allemand Focus, 18 millions de dollars ont été versés par la France aux ravisseurs. Cet argent aurait été versé aux services secrets turcs afin qu’ils assurent la transaction, affirme le journal qui cite des sources proches de l’OTAN.
Focus ajoute également que, selon des experts de l’OTAN, l’espionnage français a été informé dès le début de la prise d’otage du lieu de détention des quatre journalistes, mais a renoncé à une intervention armée pour les libérer en raison des combats qui secouent la Syrie.
Pourtant, comme à son habitude, le président français avait assuré, le 20 avril dernier, que la France ne « payait pas de rançon ». « C’est un principe très important pour que les preneurs d’otages ne puissent être tentés d’en ravir d’autres. Tout est fait par des négociations, des discussions », avait-il affirmé. Mais là encore, il est sérieusement permis de douter de cette version.
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Crédit photo : marcovdz via Flickr (cc)