L’Observatoire est revenu le 9 février 2018 sur le cas de Julian Assange reclus depuis près de six ans à l’ambassade d’Équateur à Londres. Mardi 13 février les autorités britanniques ont confirmé le maintien de son mandat d’arrestation.
Pour sortir de cet enfermement en forme de cul de sac, l’Équateur avait accordé à Assange la nationalité équatorienne en décembre 2017. Mais les autorités britanniques avaient alors refusé de lui accorder un statut diplomatique qui lui aurait permis de sortir de l’ambassade sans courir le risque d’être arrêté. Le juge Emma Arbuthbot a confirmé le mandat d’arrestation le 13 février jugeant que « l’arrestation est une réponse proportionnée », Monsieur Assange s’étant soustrait à la justice en se réfugiant dans une ambassade.
La veille, un article du quotidien The Guardian avait révélé que dès 2013 la justice suédoise avait envisagé d’abandonner les poursuites pour viol contre Assange. Ce sont alors les autorités britanniques qui ont demandé instamment le maintien des poursuites à leurs homologues de Suède. L’Équateur a indiqué que Julian Assange pourra rester à leur ambassade « tant que sa vie sera en danger » et l’intéressé a annoncé sa décision de faire appel de la sentence de maintien d’arrestation. Si Assange fût un héros de la liberté d’informer, il en est devenu un martyr, vivant comme un proscrit. Vous avez dit acharnement ?
Crédit photo : Cancillería del Ecuador via Flickr (cc)