Ils étaient 652 le 27 juin à 17 heures à avoir signé l’appel de la honte. Une pétition (voir infra) appelant à l’exclusion professionnelle de Geoffroy Lejeune, jugé indigne de diriger le Journal du Dimanche. Un appel publié dans le quotidien Le Monde de Messieurs Niel, Křetínský et Pigasse.
Un appel un peu pathétique, paniqué, empreint de la marque de la sainte trouille : « Et si maintenant des opinions un peu différentes des nôtres allaient s’exprimer ? Si le pluralisme des opinions était respecté ? Nous sommes toujours, toujours restés entre nous, nous l’empire du Bien, les libéraux un peu libertaires et les libertaires un peu libéraux, unis par les mêmes intérêts économiques, politiques, culturels, laissez-nous ronronner entre nous. » ; le tout sous couvert de morale couleur moraline bien entendu. Sur la pétition de la honte les curieux pourront lire une liste de signataires à la Prévert. Des politiques (Lionel Jospin, certains le croyaient décédé), des députés, des écrivains en pagaille, une palanquée d’artistes, de vieux chevaux de retour un peu fourbus (Kouchner, Lang), un karateka, des musiciens, deux apnéistes (!), un recteur de mosquée (Kamel Kabtane, Lyon), un grand éditeur, un cycliste (oui, un cycliste), des banquiers, deux navigateurs, un tennisman, une pneumologue, deux anciens boxeurs, un chorégraphe, Julie Gayet compagne de François Hollande, un artiste urbain, un aventurier, pas de raton laveur.
Cette liste bizarre, de quoi est-elle le nom ? Le nom des ennemis de la liberté d’expression et de la liberté d’opinion. Des ennemis de nos libertés individuelles et collectives. Tous ne sont pas de gauche loin de là, les curieux pourront y voir des noms supposés plus centristes voire catalogués au centre droit. Mais ils appartiennent au même milieu, celui qui tient le manche, celui de l’assiette au beurre, celui des dividendes privés et des subventions publiques, celui des gavés replets et contents d’eux, celui qui s’arroge le droit de choisir qui a droit à la parole et qui ne l’a pas. Celui qui dispose du monopole de la parole légitime et entend le garder. Une liste de la honte. Nous l’avons parcourue et nous mettons en valeur quelques signataires journalistes. Ou bien ils ont eu leur portrait sur l’Ojim, ou bien ils étaient cités dans un article. Bonne lecture, sans honte.
- Laure Adler, papesse féministe de la mitterrandie culturelle.
- Julia Cagé, compagne de Thomas Piketty, la soif du pouvoir à tout prix.
- Pascale Clark, le journalisme militant assumé.
- Patrick Cohen, l’homme qui interdit de penser.
- Patrice Duhamel, de la dynastie Duhamel, oncle de Benjamin.
- Bernard Guetta, Young Leader, l’ami de toujours de l’Amérique.
- Pierre Lescure, parrain du PAF et homme de tous les râteliers.
- Guillaume Meurice, l’humour autorisé de France Inter.
- Christine Ockrent, alias Madame Kouchner, Young Leader.
- Karim Rissouli, celui qui fabrique le mensonge sur France 5.
- Harry Roselmack, le gendre Martiniquais idéal.
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste à France 2.
- Salomé Saqué, gueule d’atmosphère écolo gaucho.
- Claude Serillon, le journaliste mué en communicant.
- Anne Sinclair, ex Madame DSK, USA first toujours.
- Michel Wievorka, il voit de l’extrême-droite partout.
Liste non limitative, nous avons pu en rater…
Le premier paragraphe de l’appel de la honte :
« Acteurs du monde politique, économique, social, culturel, associatif ou sportif, nous ne pouvons-nous résoudre à voir ce rendez-vous dominical de référence véhiculer des opinions contraires aux valeurs républicaines qu’il porte depuis soixante-quinze ans. Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, qu’on le lise ou qu’on ne le lise pas, le JDD, avec ses qualités et ses défauts, est toujours resté attaché à la diversité des opinions. Il ne peut devenir un journal au service des idées d’extrême droite ».