La Maison-Blanche braque son œil sur ses abonnements aux médias : le 5 février 2025, le bureau du président des États-Unis confirmait sa volonté de supprimer certains abonnements médias souscrits par l’administration…
C’était aux yeux de Donald Trump « le plus grand des scandales » : la presse américaine apparaît au Président des États-Unis destinée à « produire de belles histoires sur les démocrates », mission pour laquelle elle recevrait des « milliards de dollars » de « pots-de-vin ». Après que certains contrats passés par l’administration ont été dévoilés au grand jour, la Maison-Blanche a indiqué le 6 février 2025 son intention de supprimer certains de ses abonnements, conformément au programme de coupes budgétaires que Donald Trump a confié à Elon Musk et son Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE).
Politico subventionné par les Démocrates ?
« Les plus de 8 millions de dollars issus des contribuables qui ont servi à subventionner les abonnements à Politico ne seront plus versés, a ainsi déclaré Karoline Leavitt, porte-parole du gouvernement. L’équipe du Doge travaille actuellement à l’annulation de ces paiements […] « Nous regardons ligne à ligne chaque dépense du gouvernement ».
L’information a été démentie par le PDG du groupe Politico, Goli Sheikholeslami et John Harris, rédacteur en chef, qui ont déclaré que « Politico n’a[vait] jamais bénéficié de programmes ou de subventions gouvernementales en dix-huit ans ».
Pas de subventions, mais fin des abonnements
C’est a priori une rumeur dont se sont saisis les tenants de la politique trumpiste qui aurait mis le feu aux poudres : en corrélant le retard de paiement des salaires chez Politico à la suspension des financements de l’Agence américaine de développement (USAID), une publication du conservateur Bennie Johnson a laissé s’instiller le doute selon lequel ces médias étaient le fruit de subventions conséquentes.
Reconnaissant que ces dépenses étaient issues des abonnements contractés par l’administration, la Maison-Blanche persiste et signe : ainsi, les agences fédérales procéderaient à l’annulation de leurs abonnements à des médias, à l’image du progressiste New-York Times ou au coûteux Politico Pro.