C’est l’année du Covid 19 et des fondations pour la presse. Nous vous avons déjà parlé de celle qui va abriter Libération et où – sous couvert d’indépendance – Patrick Drahi garde les commandes en mettant les cadres de SFR aux postes clés et son ami Denis Olivennes en gardien du temple. Xavier Niel crée maintenant un autre véhicule le « Fonds pour l’indépendance de la presse » (FIP), visite guidée.
Un Fonds avec des compartiments
Le fonds accueillerait pour un euro symbolique les participations jusqu’ici logées dans sa holding NJJ presse.
Voir aussi : Xavier Niel, infographie
Nice-Matin, France-Antilles et Paris-Turf y sont logés et pourraient être susceptibles d’être cédés. Il n’en est pas de même pour Le Monde Libre et L’Obs dont les parts seraient incessibles. Les 26,6% du Monde Libre de Xavier Niel sont logés à la Fondation. Les autres 26,6% détenus par Matthieu Pigasse et Daniel Kretinsky pourraient rejoindre la Fondation plus tard. Les 26,6% détenus par l’héritier de Pierre Bergé sont en discussion comme les 20% détenus par le groupe espagnol Prisa.
Voir aussi : groupe Le Monde (ancienne configuration avant création de la Fondation Niel), infographie
Un fonds et des copains
Quand on a un bon fond, on y met ses amis, c’est humain. Parmi les futurs administrateurs du FIP on trouverait Jules Niel le fils de Xavier, Anne Le Lorier ancienne membre du conseil d’administration de Mediawan possédé par Pierre-Antoine Capton, Xavier Niel et Matthieu Pigasse (on prend les mêmes et on recommence), la directrice de la Station F l’incubateur de Niel, deux journalistes ou anciens journalistes du Monde et l’ancienne patronne de la CFDT Nicole Notat reconvertie dans l’économie social-démocrate et libérale libertaire. (source Lettre A) Que du beau monde, ne perdons pas espoir, Xavier Niel pourra garder un œil attentif sur son FIP.