Les contours de la nouvelle chaîne info de France Télévisions se dessinent peu à peu.
Lundi 7 mars, la direction a réuni les journalistes du groupe pour leur dévoiler le projet. Comme l’a confirmé le responsable Germain Dagognet, cette nouvelle offre info, qui comprendra une chaîne de télévision, un site web et une application, portera semble-t-il le même nom que la station de radio : France Info. « On ne l’a pas encore choisi. On fait un travail très important sur les marques mais pour l’instant il n’est pas arrêté », a‑t-il précisé.
Pour Michel Field, directeur de l’information de France Télévisions, « que cette offre s’appelle France Info, France TV Info, prune ou tomate, moi je m’en tape à partir du moment où la dynamique sera lancée pour identifier cette nouvelle offre ». Et d’ajouter que « l’heure n’est plus aux contractions identitaires. L’important pour Francetvinfo.fr, c’est que vous gardiez votre url troisième ou quatrième référencée sur Google, c’est la seule chose qui compte. Sur ça, je prends l’engagement ».
En seulement, cinq ans, le site francetvinfo.fr a montré l’exemple en devenant une référence avec 34 millions de visites en février dernier. Pour Field, il convient de se servir de cette dynamique pour la nouvelle chaîne. Ses espérances vont même jusqu’à imaginer, un jour, David Pujadas à la tête du JT : « On pourrait imaginer dans quelques années David Pujadas que j’aurai donc, pour la 35e année consécutive, conforté à la tête du 20 heures comme les gazettes s’empresseront de le répéter, ouvrir son journal en disant ‘C’est le 20 heures de France TV Info ou France Info’, qu’importe. »
Et de prendre pour modèle BBC News. « C’est quoi BBC News ? C’est une marque commune d’information de tout un groupe, c’est exactement la même chose vers laquelle j’ai envie d’aller », a‑t-il expliqué. Concernant les craintes formulées par certains journalistes de francetvinfo.fr, Field a lancé : « Ça me déchire, vous avez été au lancement du projet numérique de France Télévisions, vous devriez être les premiers à sauter de joie et on a l’impression que vous allez en être la première victime, ça me rend fou ! »
Lorsque le projet sera lancé, les rédactions de Radio France et de France Télévisions seront donc amenées à collaborer étroitement pour alimenter cette nouvelle chaîne publique commune.