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La politiquement correcte France Inter accusée de sexisme par le politiquement correct Mediapart

7 février 2020

Temps de lecture : 4 minutes
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La politiquement correcte France Inter accusée de sexisme par le politiquement correct Mediapart

Temps de lecture : 4 minutes

Rien ne va plus dans le camp du Bien. Marine Turchi, journaliste à Mediapart, anciennement en charge de la “droite et l’extrême droite” mais toujours obsédée par ce qui dévie du politiquement correct, vient de publier un long article démontrant le “sexisme et la misogynie” de l’émission le “Masque et la Plume”.

Émis­sion cul­turelle phare de France Inter, créée en 1955, plus vieux pro­gramme de la sta­tion et ani­mée par le jour­nal­iste de L’Obs Jérôme Garcin, cer­tains pro­pos y étant été tenus n’ont pas plus à Turchi, lui don­nant l’idée d’en faire l’inventaire dans un arti­cle net­te­ment à charge, avant de sor­tir le martinet.

Des propos “sexistes”, “minimisant la pédocriminalité”, “homophobes”, “racistes” et relevant du “mépris de classe”

C’est tout un flo­rilège de pro­pos que nous rap­porte Medi­a­part après avoir écouté le chiffre coquet de 96 émissions.

Presque tous les jour­nal­istes de l’émission y passent avec une atten­tion plus par­ti­c­ulière apportée à Éric Neuhoff, jour­nal­iste au Figaro, attaqué par des mou­ve­ments fémin­istes et présen­té comme étant au “cœur des griefs”. Sa prox­im­ité avec un jour­nal dit “de droite” en fait prob­a­ble­ment une cible de choix.

Les paroles rap­portées et cri­tiquées sont nom­breuses et classées au sein de plusieurs caté­gories à la mode déla­trice du jour. Medi­a­part par­le d’abord des “pro­pos min­imisant la grav­ité des vio­lences faites aux femmes et de la pédocrim­i­nal­ité”, pour enchaîn­er sur la thé­ma­tique sim­i­laire du “silence sur les accu­sa­tions de vio­lences sex­uelles visant des cinéastes”. Le jour­nal ne par­donne pas aux jour­nal­istes de “sépar­er l’artiste de l’œuvre”.

Vient ensuite le “traite­ment dif­féren­cié des acteurs et des actri­ces, sou­vent résumées à leur physique” qui serait opéré par les chroniqueurs ain­si que le flot “de stéréo­types sex­istes et de remar­ques misog­y­nes” qui seraient proférés à longueur de journée. Enfin, l’homophobie, la trans­pho­bie, le racisme et le mépris de classe seraient aus­si de mise, pro­pos à l’appui. Cette émis­sion aurait donc tout pour grossir les rangs de “l’extrême droite”. Accu­sa­tions aux­quelles France Inter a répon­du dans un sec­ond arti­cle.

L’organisation de France Inter unie pour soutenir l’émission

Lau­rence Bloch, direc­trice de France Inter, com­mence le bal des répons­es. Pour elle, les cri­tiques avancées par Medi­a­part ne relèvent que de “l’interprétation”. Elle rap­pelle les par­tic­u­lar­ités du “Masque et la Plume”, “scène de théâtre, ring de boxe” n’ayant pas pour but d’informer. Elle tient bon, même si elle ter­mine sur cette phrase : “La par­ité est un objec­tif, et même un impératif. L’âge, la diver­sité, la par­ité, ce sont des ques­tions qu’on se pose tout le temps, sur toute la chaîne, même si on n’est pas exemplaires.”.

De son côté, Jérôme Garcin réaf­firme l’identité pro­pre de l’émission mais tout en admet­tant cer­tains “débor­de­ments”. Il annonce même avoir con­vo­qué Neuhoff pour “dis­cuter de ses pro­pos tenus”. Sanc­tions à suiv­re avec le mar­tinet sans doute prêté par Marine Turchi.

Pierre Murat, cri­tique de ciné­ma dans l’émission et ancien jour­nal­iste à Téléra­ma, dit ne voir aucun pro­pos sex­iste dans l’émission et rap­pelle même son attache­ment à la lib­erté d’expression par ces mots, “Je ne veux pas vivre dans un monde où on ne pour­rait pas dire ce que l’on veut sous pré­texte que ce n’est pas bien.”.

Enfin, Xavier Leherpeur, cri­tique de ciné­ma aus­si, nie les “inten­tions misog­y­nes, homo­phobes, racistes” et rap­pelle même “essay­er d’être vig­i­lant”. Il admet tout de même souhaiter que cet arti­cle serve de “cathar­sis” pour évo­quer les “débor­de­ments”, et souhaite plus “d’attention dans la manière de dire et de faire” mais tout en reje­tant toute “cen­sure” ou “auto-cen­sure”.

En somme, l’équipe sem­ble tenir rel­a­tive­ment le cap (con­traire­ment à d’autres), mais le couperet n’est pas tombé loin, on peut gager que dans les prochaines émis­sions, cha­cun se gardera du mar­tinet vig­i­lant de Marine Turchi, pré­posée aux fessées.

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