Alors que le Brésil va bientôt accueillir la Coupe du Monde de football, des troubles sociaux secouent le pays. Pour Michel Platini, président de l’UEFA, il ne s’agit là que de gâcheurs de fête…
Dans un entretien surréaliste, l’ancien numéro 10 de l’équipe de France lance un appel au calme… pour le moins maladroit : « Il faut absolument dire aux Brésiliens qu’ils ont la Coupe du monde et qu’ils sont là pour montrer les beautés de leur pays et leur passion pour le football. Et s’ils peuvent attendre un mois avant de faire des éclats un peu sociaux, ça
serait bien pour le Brésil et pour la planète football. » Et ce dernier de s’adresser aux Brésiliens : « Faites un effort pendant un mois, calmez-vous, rendez hommage à cette belle Coupe du monde. On a été au Brésil pour leur faire plaisir. »
Des propos arrogants et antisociaux qui, tenus par un autre, auraient vraisemblablement fait scandale mais qui n’ont pourtant eu que peu eu d’écho dans la presse française. Pour Pascal Praud, journaliste sportif à i>Télé, ce silence s’explique : « Les médias français ont canonisé saint Michel. Son passé de footballeur justifie cette clémence, mais pas seulement. Platini est craint. Peur des représailles. Peur d’être mis à l’index. Plus d’interviews. Plus de rendez-vous. Platini déteste la contradiction. Il n’oublie rien. Il est puissant. On le dit rancunier. Autant de raisons de faire profil bas. La bien-pensance a des indignations sélectives. »
Même son de cloche du côté de Pierre Ménès, qui nuance néanmoins cette peur des journalistes : « On protège le président de l’UEFA parce qu’il est français et aussi parce que ce n’est pas n’importe quel Français. » Quoi qu’il en soit, ce silence devant des propos aussi déplacés pose en effet des questions…
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