On le sait, les relations entre les médias et le Front national sont souvent difficiles. La presse locale ne fait pas exception.
Ainsi, le 2 juin dernier, Joël Rumello, responsable de l’agence avignonnaise de La Provence, publiait un billet sous le titre « Du bon usage du droit de réponse », s’indignant des méthodes du nouveau maire FN du Pontet, Joris Hébrard.
« Le site de la mairie Front national du Pontet […] affiche sur sa page d’accueil deux “droits de réponse”, en précisant qu’ils n’ont pas encore été publiés par La Provence ». Et le journaliste d’expliquer qu’il n’en publiera qu’un des deux et de conclure en invitant le « cabinet du néo-maire du Pontet, spécialisé dans les courriers en rafale, d’arrêter de prendre la presse pour ce qu’elle n’est pas : un maillon de sa stratégie de communication ».
La réponse du maire du Pontet ne s’est pas fait attendre. Le même jour, Joris Hébrard envoyait une nouvelle réponse. « Le journal La Provence publie ce qu’il veut. Le maire du Pontet également », regrettant la partialité de La Provence, qui publie les déclarations d’un conseiller municipal d’opposition, mais pas celles du maire du Pontet. Avouant qu’un tel choix est « le droit le plus strict » du journal — ce qui est vrai -, le maire du Pontet conclue ainsi : « si La Provence publie ce qu’elle veut, le Maire du Pontet peut, lui aussi, en informer ses administrés, via le site internet de la commune. C’est son droit le plus strict… que personne, même le journal La Provence, ne peut lui contester »… Cela n’est pas faux non plus.
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Ce communiqué est publié sur le site de la ville, avec la mention « À ce jour le journal La Provence ne l’a pas publié ». Pas sûr que La Provence apprécie cette ironie… Pas sûr non plus que cela améliore les relations entre les deux parties !
Source : La Provence / www.commune-lepontet.com