Empêtré dans l’affaire politico-judiciaire du Crédit Lyonnais, Bernard Tapie a eu au moins une bonne nouvelle cette semaine : le comité d’entreprise du quotidien La Provence (115 000 exemplaires) a validé vendredi, même si cet avis est consultatif, le projet de rachat du Groupe Bernard Tapie (GBT), déjà actionnaire à 50% du journal régional.
Pour Hervé Borello, délégué FO et secrétaire du CE, ce « projet ambitieux et concret s’inscrit dans le maintien des emplois et du développement futur de La Provence ».
De son côté, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) a préféré ne pas donner son avis. En cause, la clause de cession qui permet aux journalistes de quitter, de leur propre initiative une entreprise de presse en cas de cession ou de changement d’actionnaire, tout en percevant des indemnités de licenciement. Selon le représentant du SNJ, Serge Mercier, les réponses du Groupe Bernard Tapie (GBT) sont « insuffisantes », dénonçant par ailleurs le « sous-effectif » de la rédaction (800 personnes dont 200 journalistes).
En juillet dernier, Bernard Tapie avait assuré que ses parts sociales dans le Groupe Hersant Médias n’étaient pas concernées par la saisie d’une partie de ses biens, ordonnée par la justice le 10 juillet. En décembre 2012, l’ancien président de l’OMP était devenu actionnaire à 50 % du groupe Hersant Média (GHM), premier groupe de presse de la région PACA.