C’est une première. En 2014, la communication en ligne s’est hissé à la deuxième place des investissements publicitaires dans les médias, avec 3 milliards d’euros nets de chiffre d’affaires soit 25% des investissements médias, derrière la TV (27%) mais devant la presse écrite (24%).
Trois leviers de croissance se distinguent. Le premier est le mobile (407 millions d’euros) en croissance de 77% par rapport à 2013. Le second est l’achat automatisé d’espaces publicitaires sur le web, dit “achat programmatique” qui atteint 195 millions d’euros, en augmentation de 66% par rapport à 2013. Enfin la vidéo atteint 224 millions d’euros de CA, soit 65% de plus qu’en 2013. C’est une spécificité française : avec 28% des investissements de communication en ligne captés par la vidéo, la France est au-dessus de la moyenne mondiale qui s’établit à 18%.
Selon le Syndicat des Régies Internet, la publicité digitale a encore un très fort potentiel de croissance en France, ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour la plupart des médias traditionnels qui notent une forte augmentation de leurs revenus tirés du digital mais dont les baisses de recettes liés au papier (vente des journaux, publicités, petites annonces) s’effondrent encore plus vite. Chez nos voisins allemands, le digital capte 32% des investissements publicitaires, et au Royaume-Uni 37%.