Eric Revel, une vaste expérience de la presse écrite, ex DG de LCI (puis membre du comité directeur de TF1), DG de France Bleu et chroniqueur relance la revue L’Hémicycle à l’occasion de son 499ème numéro.
Nouvelle formule, nouvelle équipe
Eric Revel, directeur de publication est entouré de Thomas Renou, rédacteur en chef, et d’une équipe de journalistes confirmés comme Jean Quatremer de Libération (son portrait) ou François Clémenceau rédacteur en chef international au JDD. Mais aussi de politistes du CEVIPOF de sciences po comme Luc Rouban et Martial Foucault, d’écrivains comme Bruno Fuligni et d’anciens militants politiques comme Pierre Januel (ex chef de cabinet de Cécile Duflot).
La nouvelle formule est trimestrielle, vendue 15€ au numéro ou 60€ par abonnement. Mais sa plus grande diffusion est gratuite pour ce premier numéro de la nouvelle formule. Un numéro papier (il existe un format numérique) envoyé à 6000 personnes : gouvernement, cabinets ministériels, conseils départementaux et régionaux, préfectures, maires de communes de plus de 8000 habitants, décideurs etc. Un envoi qui prélude à une politique d’abonnements institutionnels avec des publicités plutôt institutionnelles elles aussi. Les quelques pages de publicité du numéro 1, Public Sénat, Banque postale, Fondation Essonne pour le mécénat (Stéphane Bern), Action logement etc vont dans ce sens.
Un premier numéro très réussi
Une mise en page et un graphisme très clairs (on regrettera simplement deux cartes trop petites pour être lisibles), de grands noms pour les entretiens et une écriture alerte, ce numéro de cent pages est plaisant à lire. Un savant équilibre entre macroniens bon teint comme le ministre des collectivités territoriales Sébastien Lecornu ou la députée LREM grecque Chrysoula Zacharopoulou élue sur le contingent français, des opposants comme Yannick Jadot ou Bernard Cazeneuve et des entre-deux comme Dominique Bussereau ou François Baroin. Remarquons que Bernard Cazeneuve fait la (belle) couverture et lance « Quelques idées auxquelles je crois », une manière d’occuper le terrain politique avec de la hauteur tout en jurant ses grands dieux qu’il ne pense pas un instant à l’élection présidentielle de 2022.
Des articles de fond sur la démocratie municipale, le bonheur rural, le multilatéralisme (les auteurs sont pour), l’Union Européenne (personne ne sera surpris que Jean Quatremer adore), un article équilibré sur internet (avec un mauvais titre), une rubrique « Des artistes au Parlement » très drôle et enlevée, le numéro 499 est de facture très professionnelle. Si L’Hémicycle continue sur sa lancée, sa lecture sera utile voire indispensable pour qui s’intéresse à la politique en France. Pour terminer sur un sourire, dans une critique de livre, le néo-libéral Gaspard Koenig est qualifié de « penseur », il doit s’agir d’une faute de frappe.