Dans leurs articles du mardi 14 mars 2013, au sujet de l’élection du nouveau pape, François Ier, originaire d’Argentine, Le Figaro et Rue89 ont livré une vision totalement différente des réactions de la rue.
Dans un papier intitulé « Buenos Aires en liesse après l’élection du pape François », Le Figaro relate que « les fidèles de la capitale argentine se sont rués vers la cathédrale dès l’annonce du sacre de «leur» pape, ne prêtant qu’une oreille distraite aux polémiques liées au rôle du cardinal Bergoglio sous la dictature. » Et le quotidien de recueillir des témoignages enthousiastes des passants, parlant également des nombreux klaxons entendus ce jour-là dans les rues de Buenos Aire.
De son côté, Rue89 préfère insister sur le passé du nouveau pape et son rôle sous la dictature, et décrire des rues quasiment vides : « À Buenos Aires, ni mouvement de foule, ni manifestation de liesse après l’élection du cardinal Bergoglio, premier pape latino-américain, premier jésuite… Tout juste une messe dans la cathédrale métropolitaine, à deux pas de la Casa Rosada, le palais du gouvernement, dans un pays où les trois quarts des habitants se considèrent catholiques, et seulement 23% pratiquants. »
Qui a raison ? Qui a tort ? Mais peut-être devrait-on se demander lequel des deux journaux est le plus anticlérical ?