Au cœur d’une énième polémique après avoir dit qu’il « respectait » les jihadistes osant mourir (et non tuer) pour leur foi, Éric Zemmour s’est attiré les foudres des journalistes de RTL.
Dans un communiqué publié le 7 octobre, la Société des journalistes (SDJ) de RTL a exprimé son « aversion » pour les propos du polémiste qui « portent atteinte à la mémoire des victimes du terrorisme et à la douleur des familles ». « A maintes reprises, la SDJ a fait part à la direction de RTL de son malaise. Elle s’est désolidarisée des propos d’Eric Zemmour et a posé la question de la place qui lui est dévolue sur l’antenne. Ces débats ont en général lieu en interne », a ajouté la SDJ, qui s’était déjà plaint de la présence du journaliste au sein de la station.
Et quand bien même ses propos n’ont pas été tenus sur l’antenne de RTL, « la Société des Journalistes de RTL se sent pourtant concernée au premier chef ». Et d’estimer que si l’écrivain « se garde en général de franchir les limites qui lui assureraient une condamnation pénale », il s’est, depuis quelques jours, « enfermé dans une logique qui peut selon nous faire le jeu des tenants du terrorisme ».
Pour le moment, Éric Zemmour conserve toujours la confiance de Christopher Baldelli, le PDG de RTL. Mais la pression croissante exercée par les tenants de la pensée correcte pourrait, à terme, mettre fin à cette collaboration, comme ce fut déjà le cas sur France 2 ou, plus récemment, i>Télé.
Dans le numéro d’octobre du magazine Causeur, Zemmour avait déclaré : « Je ne le méprise pas ! Je ne pense pas que les jihadistes soient des abrutis ou des fous. Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient — ce dont nous ne sommes plus capables. » Invité à s’expliquer sur BFMTV dernièrement, Éric Zemmour a refusé de s’excuser pour ses propos, estimant qu’ils avaient été interprétés et déformés. « Respect, ça ne veut pas dire approbation ni estime. Je ne respecte pas des gens qui tuent des enfants et des femmes », a‑t-il précisé. Et ce dernier de dénoncer « une conjuration de gens qui veulent m’abattre ». Tantôt accusé d’islamophobie, tantôt de complaisance avec les terroristes, Zemmour estime qu’« il faudrait choisir ».
Dans sa dernière chronique, l’avocat Gilles-William Goldnadel, qui ne partage pas le point de vue de Zemmour ironise sur cette « gauche à l’agonie » qui n’a plus que le mot censure à la bouche, preuve son désarroi absolu…
À noter que le parquet de Paris a récemment ouvert à son encontre une enquête pour apologie du terrorisme, alors même que « des milliers de fichés S » sont en liberté…