Jeudi dernier dans « Complément d’Enquête », au sein d’un reportage consacré à Vincent Bolloré, patron de Vivendi et propriétaire de Canal+, on peut voir une séquence surprenante mettant en scène une jeune femme qui prétend travailler pour i>Télé.
Alors qu’elle est en train de filmer l’inauguration d’une salle de concert à Conakry (Guinée), celle-ci se voit interrogée par le réalisateur du reportage. À cette occasion, elle assure : « Je travaille pour i>Télé. » Pour elle, la chaîne française s’intéresse à ce sujet car « c’est une première chez nous, nous manquons de salles de spectacles. » Lorsque le journaliste lui demande si elle sait à qui appartient i>Télé, elle répond par la négative.
« À Vincent Bolloré », rétorque-t-il. Surprise, la journaliste laisse échapper un rire nerveux en prenant soudain conscience que sa mission consiste à promouvoir les projets africains de M. Bolloré sous l’égide d’une des chaînes… de M. Bolloré.
Sans doute gênée également par cette séquence, la SDJ d’i>Télé a aussitôt réagi dans un communiqué. « Nous tenons à préciser que cette jeune femme est inconnue de la rédaction d’i>Télé. Elle n’a jamais fait partie des journalistes de la rédaction ni des correspondants pigistes à l’étranger. Elle n’a jamais été missionnée par la rédaction pour réaliser ce reportage », peut-on lire.
Néanmoins, la SDJ confirme que les images tournées par cette journaliste lui ont été transmises ce jour-là. « Mais compte tenu du peu de pertinence de ces images pour une chaîne d’information et surtout du contexte de campagne électorale en Guinée à l’époque des faits, la rédaction avait décidé de ne pas les diffuser sur notre antenne », précise-t-elle.
En résumé, les journalistes d’i>Télé ont tenu à se défendre de toute volonté de promotion en interne les intérêts du propriétaire de leur chaîne, d’autant plus lorsque le sujet ne présente aucune justification éditoriale.