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La télé publique grecque cesse brutalement d’émettre

12 juin 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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La télé publique grecque cesse brutalement d’émettre

Temps de lecture : 2 minutes

Écran noir ce mardi soir à la télévision publique grecque, ERT, composée de trois chaînes. Le gouvernement a en effet décidé de mettre fin aux programmes et de restructurer le groupe.

Dénonçant une « mau­vaise ges­tion », Simos Kedikoglou, le porte parole du gou­verne­ment, a annon­cé peu avant la coupure que « la dif­fu­sion de ERT s’ar­rêtera après la fin des pro­grammes ce soir ». Il a souligné « un cas excep­tion­nel d’ab­sence de trans­parence et de dépens­es incroy­ables ». « Et tout ceci prend fin main­tenant », a‑t-il ajouté, pré­cisant : « Au moment où l’on impose au peu­ple grec de lourds sac­ri­fices, il n’est plus ques­tion de repouss­er au lende­main, d’hésiter, d’é­pargn­er les vach­es sacrées. »

Ain­si les pro­grammes se sont-ils arrêtés bru­tale­ment ce mar­di 11 juin à 22h30. La police s’est même saisie de l’antenne émet­trice située sur une mon­tagne d’Athènes… Le gou­verne­ment a annon­cé qu’ERT allait être réfor­mée et relancée sous la forme d’une struc­ture plus petite. Celle-ci compte aujourd’hui 2 700 salariés qui se voient ain­si écartés. Ces derniers auront une com­pen­sa­tion et pour­ront pos­tuler au nou­veau projet.

« ERT appar­tient au peu­ple grec … C’est le seul média indépen­dant et la seule voix publique, qui doit rester dans le domaine pub­lic. […] Nous con­damnons cette déci­sion soudaine », a annon­cé le syn­di­cat GSEE dans un com­mu­niqué. De son côté, le syn­di­cat de jour­nal­istes Poesy a appelé à une grève immé­di­ate de sou­tien dans les médias privés. « Le gou­verne­ment est déter­miné à sac­ri­fi­er la télévi­sion publique et la radio » pour sat­is­faire les créanciers, a‑t-il estimé. Ces mêmes créanciers (BCE-FMI-UE) sont d’ailleurs actuelle­ment présents à Athènes…

« Le gou­verne­ment, sans con­sul­ta­tion ni dis­cus­sion, a choqué tout le monde en annonçant la sus­pen­sion à minu­it de la télévi­sion. Tous les écrans vont être noirs et per­son­ne ne sait quand elle rou­vri­ra », s’inquiète un jour­nal­iste de la rédac­tion, Pan­telis Gonos. Pour la plu­part de ses con­fères, cette coupure bru­tale a fait l’effet d’un choc qui vient un peu plus embourber le pays dans la crise et les tensions.

Crédit pho­to : DR

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