Mardi, des journalistes de la télévision publique espagnole ont dénoncé la « censure » et la « manipulation » des médias par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy.
Réunis en comité, certains journalistes désirent ainsi « faire savoir aux citoyens que les travailleurs et travailleuses de la Radio-Télévision publique espagnole (RTVE) pourraient faire bien mieux, mais en sont empêchés ».
Ces derniers « regrettent la partialité des informations de RTVE, toujours favorables à un parti et cherchant à museler les manifestations sociales et citoyennes ». Un phénomène qui irait en s’amplifiant. Au début du mois, deux volets d’une émission sur l’écologie qui donnaient la parole à des ONG sont passés à la trappe. Aussi, les journalistes regrettent que, désormais, « RTVE n’est plus la référence en termes de grands événements informatifs et spécialement en matière de processus électoraux ».
En 2012 déjà, les journalistes espagnols s’étaient inquiétés de la modification, par le Congrès — où le Parti populaire (PP) est majoritaire -, des règles d’élection du directeur de la Corporation de radio et télévision espagnoles. Auparavant, les règles imposaient son élection par les deux tiers des députés.
Désormais, une majorité simple suffit au second tour. Une modification qui a néanmoins servi à contourner le blocage – les parlementaires n’ayant pas réussi, en un an, à s’entendre sur l’identité du directeur. Aujourd’hui, c’est José Antonio Sanchez, proche du PP, qui dirige le groupe.