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La télévision publique grecque émet dans la clandestinité

15 juin 2013

Temps de lecture : 2 minutes
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La télévision publique grecque émet dans la clandestinité

Temps de lecture : 2 minutes

Malgré l’arrêt brutal de la diffusion des chaînes publiques grecques ce mardi 11 juin par décret gouvernemental, les journalistes de l’ERT ont décidé de poursuivre les programmes… clandestinement et avec les moyens du bord.

« Notre objec­tif, décidé en assem­blée générale, est de con­tin­uer à trans­met­tre nos pro­grammes par tous les moyens », a expliqué Nicky Tse­li­ka, rédac­trice en chef du jour­nal télévisé d’ERT. Ain­si, dépourvus de ligne télé­phonique, de ligne inter­net, d’antenne et de sig­nal satel­lite, les jour­nal­istes s’appuient sur un canal numérique, don­né gra­tu­ite­ment par l’Union européenne, de radio-télévi­sion (UER, « Euro­pean Broad­cast­ing Union »). « Depuis ce soir, env­i­ron 60% des Athéniens peu­vent regarder notre pro­gramme », a con­staté un ingénieur tech­ni­cien pour le jour­nal Le Monde.

« Nous n’avons évidem­ment jamais été con­fron­tés à un épisode de ce genre, qui est en réal­ité totale­ment inimag­in­able dans une démoc­ra­tie, a‑t-il pour­suiv­it en gar­dant l’anonymat. Nous savons, en revanche, que lorsqu’il pos­tule à une adhé­sion (à l’Union européenne, ndlr), un État doit démon­tr­er qu’il dis­pose d’un émet­teur pub­lic indépen­dant et doté d’une autonomie de gestion. »

« Je remer­cie vive­ment les syn­di­cats de toutes les radio-télévi­sions publiques européennes qui ont pris par­ti con­tre la fer­me­ture en nous aidant bénév­ole­ment à trou­ver les moyens d’émettre », s’est-il ensuite réjoui, con­clu­ant : « Pour moi, ce n’est pas une ques­tion d’emploi ou de salaire, mais une ques­tion de liberté ! »

Nicky Tse­li­ka, une jour­nal­iste grecque, a prévenu de son côté qu’elle allait, comme ses con­frères, « résis­ter con­tre cette action digne d’une dictature ».

Crédit pho­to : Bas­ta­m­ag DR

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