Cédric Herrou est un militant en faveur de l’abolition des frontières très populaire parmi les médias de grand chemin. Il est fréquemment invité sur les plateaux de télévision et dans les studios de radio pour exposer ses généreuses convictions sur la grande communauté humaine. Ces mêmes médias ont par contre été très discrets sur les dernières frasques du militant no border, qui a récemment essayé de mener une expédition punitive à l’encontre d’un clandestin suspecté de viol. Dommage, car c’est du lourd !
Cédric Herrou, la coqueluche des médias
La France est un pays formidable. On peut y revendiquer avoir fait passer la frontière clandestinement à des dizaines de migrants et être présenté comme un héros, une figure romantique digne de l’admiration de tous. C’est le cas du militant no-border Cédric Herrou.
On ne compte plus ses passages dans les médias. En novembre 2020, sur la chaine France 5, l’émission C l’Hebdo invitait Cédric Herrou afin qu’il présente son dernier livre. En décembre 2020, la radio de service public France Info donnait la parole au militant d’extrême gauche. L’occasion pour lui de nous donner la leçon : « apprendre à partager, c’est l’éducation ».
« Symbole de l’aide aux migrants en France » selon Le Monde en mars 2021, « paysan rebelle ami des migrants » pour Ouest France en juin 2021. On pourrait multiplier les exemples de tribunes qui lui sont données pour exposer ses convictions en faveur de l’abolition des frontières, qu’il a mises à exécution en allant chercher des clandestins à la frontière italienne pour les amener en France.
Côté pile et côté face
L’Observatoire du journalisme a plusieurs fois eu l’occasion de souligner la présentation manichéenne du militant d’extrême gauche dans les médias. Ainsi, en janvier 2017, nous constations que le passeur avait été dépassé dans son domicile par l’ampleur de l’immigration clandestine qu’il appelle de ses vœux. En novembre 2017, nous relevions quelques outrances dans ses déclarations et sa propension à faire justice lui-même. A l’occasion du festival de Cannes en juin 2018, nous constations que la participation du passeur de clandestins à cet événement était pour lui et son réalisateur l’occasion de populariser son combat, sous l’œil plus que bienveillant d’une large frange des médias.
Justice punitive
La carrière mouvementée du militant d’extrême gauche vient de connaître un nouvel épisode passé sous silence dans les médias de grand chemin. Vendredi 13 mai, Cédric Herrou a mis en ligne sur son compte Twitter une vidéo, vite supprimée. Sur celle-ci, il dénonce le fait qu’une personne suspectée du viol de l’une de ses amies a été remise en liberté après 48 heures de garde à vue.
N’écoutant que son courage face à une justice décidemment trop laxiste, le militant no border indique toujours sur Twitter, dans un tweet déjà supprimé mais sauvegardé par un internaute vigilant :
« Une jeune femme a été violée par cet homme et le procureur de Nice vient de le libérer. Cet homme arrivera en gare de Nice dans la journée. Nous avons tenté de faire justice nous-mêmes mais les policiers sont venus avant ».
Hormis le site Fdesouche et Valeurs actuelles, la seule couverture médiatique que nous avons trouvé de cet événement est celle de Nice-Matin. On apprend dans un article du 13 mai que l’individu suspecté du viol d’une amie de Cédric Herrou, relâché à Breil sur Roya (la commune où C. Herrou vit), a finalement été arrêté à Nice. « L’homme est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire », indique laconiquement le journaliste en guide conclusion.
Arroseur arrosé
Résumons. Un militant en faveur de l’abolition des frontières, qui jouit d’une grande popularité dans le monde médiatique, a essayé de faire justice lui-même contre un étranger en situation irrégulière suspecté de viol, car il trouvait la justice de notre pays trop laxiste. Par chance, la police est intervenue avant que l’expédition punitive tourne mal.
En 2019, des habitants d’un village où des migrants sont hébergés par un membre de l’association de Cédric Herrou n’ont pas eu cette chance. Trois migrants nigérians et un Centrafricain y ont agressé un villageois. À la suite de cette agression, la victime et deux de ses amis ont essayé de faire justice eux-mêmes. Comme Le Figaro nous l’apprend, ils ont été condamnés en décembre 2021 à respectivement 18 mois de prison dont 12 avec sursis, six et huit mois de prison ferme. Le jugement les condamnant n’a donc pas retenu le principe de « fraternité » consacré par un autrement jugement, celui du Conseil constitutionnel en faveur de Cédric Herrou…
En conclusion, le tweet lapidaire d’Arpège LA résume les événements :
« L’immigrationniste Cédric Herrou se plaint qu’un migrant violeur soit aussitôt relâché par la “justice”. Belle synthèse ».