En guerre larvée avec de nombreux médias, l’administration de Donald Trump aurait décidé de ne plus collaborer avec CNN.
D’après Politico, la Maison Blanche aurait en effet reçu pour mot d’ordre de ne plus envoyer de porte-paroles et collaborateurs sur les plateaux de la chaîne d’information en continu, accusée de diffuser des intox à répétition. « Nous envoyons des collaborateurs aux endroits où nous pensons qu’il est logique de promouvoir notre programme », a ainsi déclaré un officiel de l’administration Trump, expliquant au passage que CNN ne faisait pas partie de ces endroits, mais que ce boycott ne serait pas permanent.
Pour un journaliste de la chaîne, il s’agit-là d’une tentative de « punir la chaîne et de faire baisser ses taux d’audience ». De son côté, Sean Spencer, porte-parole de la Maison Blanche, a nié ces affirmations, assurant qu’il continuerait de répondre aux questions de CNN lors des conférences de presse. Toutefois, celui-ci n’a pas manqué de critiquer les méthodes employées par la chaîne d’information : « Je ne vais pas m’asseoir et m’engager avec des gens qui n’ont aucun désir de réellement obtenir quelque chose de bien. »
Durant la campagne et depuis le début de son mandant, Donald Trump doit faire face à l’hostilité de la quasi-totalité du monde médiatique, largement favorable à Hillary Clinton et au camp démocrate. Tout au long de la campagne, celui-ci n’a pas hésité à rebaptiser CNN « Clinton News Network », entendez : « la chaîne d’information de Clinton ». Le nouveau président a également critiqué le New York Times et le Washington Post pour leurs partis pris.
Dernièrement, lors de sa conférence de presse du 11 janvier, Trump a refusé de répondre aux questions d’un journaliste de CNN, Jim Acosta. « Vous ne me poserez pas de question », lui a‑t-il lancé d’emblée. Un juste retour de bâton pour des médias outrageusement partisans ?