Lagardère se recentre de plus en plus sur ses activités les plus rentables, la distribution presse (Relay) et surtout les boutiques hors taxes qui constituent l’essentiel des bénéfices. De nouvelles cessions sont en vue et Europe 1 ne semble plus à l’abri d’un changement de propriétaire
Les chaînes et radios musicales vers la sortie
Selon la Lettre A du 9 mai 2019, la prochaine assemblée générale du groupe verra l’officialisation de la vente de Mezzo à LVMH et Canal+.
Dans le même temps la production audiovisuelle (près de 20 M€ de profits pour plus de 200 M€ de chiffre d’affaires) est mise sur le marché et pourrait rapporter l’équivalent d’un an de revenus.
L’activité sportive, autrefois une priorité d’Arnaud Lagardère, sera sans doute sur la table courant 2019 ou début 2020, un secteur qui représente le double de la production audiovisuelle.
Europe 1, un cas sensible
Alors que Virgin et RFM (pour le moment à l’abri) trouveraient facilement un acquéreur, Europe 1 représente un véritable cas d’école, ce qui est défini comme un « enfant malade » dans les classes préparatoires.
L’enfant malade est choyé, soigné, aimé mais malgré des soins attentifs et continus son état ne s’améliore pas. Au désespoir les parents songent alors à le faire adopter. Malade, Europe1 l’est vraiment. Tombée à moins de 6% d’audience cumulée, la radio est au plus bas de son histoire et a déjà usé 7 patrons en dix ans et peut-être 10 si les rumeurs de départ de Laurent Guimier, pourtant considéré comme un excellent professionnel et en place depuis seulement un an, se confirment. Là aussi les acquéreurs intéressés ne manqueraient pas, de TF1 à Vivendi, en passant par le Tchèque Daniel Kretinsky dont l’appétit ne semble pas rassasié.
Resteraient dans le pôle médias, les deux joyaux de la couronne, le Journal du Dimanche et Paris-Match qui procurent à son propriétaire une influence politique significative.