Si, depuis le début de l’année, 119 journalistes ont été tués dans le monde, une grande partie peut être imputée à l’Amérique Latine.
En effet, selon un rapport rédigé par IFEX-ALC, un réseau d’organisations de défense de la liberté de la presse basé au Guatemala, 74 journalistes y ont trouvé la mort ces trois dernières années. Le décompte morbide place le Mexique en tête avec 25 tués, suivi de près par le Honduras (24 tués). Et les autres ne sont pas en reste : 9 au Brésil, 7 en Équateur, 3 au Pérou, 3 en Colombie, 2 au Guatemala et 1 en Argentine.
Selon Ciudad Guatemala Pedro Vaca, membre du réseau à l’origine de ce rapport, la présence du crime organisé, l’intolérance de certains pouvoirs publics, ainsi que la violence sexuelle seraient en cause. « On doit garantir le libre exercice du journalisme dans des environnements menaçants et mettre en place des mesures de protection de pair avec des politiques de justice » a‑t-il commenté. Ce dernier souhaite « en finir avec la culture de l’impunité et (…) prendre au sérieux le droit à la justice. Le but [du rapport, NDLR] est de promouvoir une réflexion dans les États, dans l’espoir que ces éléments se traduisent par des actions ».
Rappelons enfin que, selon l’ONG, aucun de ces 74 meurtres n’a été élucidé…
Crédit photo : Monterey Nightview via Wikimédia